Humanité
Elles étaient quatre.
Dans ce petit pochon.
Éventré pour les aérer.
Mais ça n’a pas suffi.
Quatre carottes « des sables ».
Des petites, tout juste majeures.
Mais solidaires, là, dans le noir.
À patienter, pour un triste sort.
Sans doute lavées, puis épluchées à vif.
Pour être cruellement râpées.
Ou bien ébouillantées, blanchies.
Un comble pour ce bel orange.
Je ne sais pas où nous allons, mais nous y allons, c’est certain.
Aujourd’hui, 6 janvier 2017, à midi précisément, j’ai fait un instantané des billets et articles (donc hors « Brèves ») les plus vus sur exactement les 24 dernières heures…
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela dénote de la tristesse, de la souffrance, ainsi que des dysfonctionnements majeurs dans notre société.
Voici un petit tableau récapitulatif avec un bref commentaire de ma part…
On me souffle dans l’oreillette qu’il faut normalement impérativement attendre le premier janvier pour les présenter, sous peine de porter malheur.
Oui, mais ça, c’est une vision franco-française réductrice, et comme ce blog est lu bien au-delà de l’hexagone…
Et même, porter la poisse à des nuisibles, des cyniques, des prédateurs, voire des cumulards, ma foi, c’est une belle perspective.
Pour les autres, les bienfaisants, les conscients, les colibris, je ne leur souhaite que du bonheur et de la bonne humeur, en leur conseillant de s’éloigner des précédents et de les sanctionner à leur manière.
Le bandeau va donc encore changer pour un ciel auquel j’ai assisté, au lever de notre si précieux soleil.
Je sors d’une réunion de campagne.
Quand il m’a vu arriver, il était trop content.
Il est devenu tout fou, tout joyeux.
Il a poussé des cris audibles à des kilomètres.
Il s’ennuyait, et il allait pouvoir échanger.
Il s’est approché de moi en courant.
Avec de puissants braiments.
J’ai bien cru qu’il allait me rentrer dedans.
Mais non, coup de frein au bon moment.
Tant il voulait mes boniments.
Quatre photos plus ou moins bonnes, mais toutes prises en l’espace de deux heures, lors d’une petite marche.
J’ai regardé le sol, sur les côtés, mais aussi en l’air.
Rien de vraiment beau, seulement des choses qui serviront à illustrer un morne samedi et, éventuellement, de se demander si c’est vraiment insolite.
Ils émergent des feuilles d’automne, ces deux-là. L’un à côté de l’autre, un grand, un petit, même famille. Question goût et comestibilité, j’ai comme un doute. Ils ne m’ont pas vraiment l’air catholiques, et l’odeur est désagréable. Mais les proportions me font un peu penser aux primaires de la Droite… Nous verrons bien qui sera le grand et qui sera le petit, demain. Mais moi, je passe mon tour.
C’est devenu une hygiène de vie.
Je m’impose une dose de Nature, si possible tous les deux jours, avec quelques dépenses physiques en prime, et souvent de belles récompenses.
Dans ces moments, autant évacuer les « pollutions » et autres tracas.
Normalement, mon smartphone est réduit au mode « silence », et il prend même place dans la sacoche photo pour un recours uniquement en cas d’absolue nécessité.
Mais hier, je ne sais pas ce qui m’a pris…
Il était bien en mode silencieux, mais je l’ai mis dans ma poche de poitrine. Peut-être une envie de me passer le cœur aux micro-ondes ?
Puis, en pleine marche plutôt rapide, je me suis arrêté sur un sentier pour le consulter.
Et là : « Vous avez un mail de Grinçant ! »
En fait une demande formulée via le formulaire de contact du blog…
Je joue du doigt pour consulter la chose…
« Prestalliance… Dettes, surendettement, TGI… Finaref-Cofidis-Libravou… Harcèlement, menaces… Etc. »
Hier, encore un naufrage.
Celui d’un bateau de « Migrants ».
Au moins 160 morts.
Au large de l’Égypte.
En Méditerranée.
Il y aurait autant de rescapés.
Soit environ 160.
Mais le bateau embarquait plus.
Au moins 450 personnes.
Donc au moins 130 disparu(e)s.
Des hommes, des femmes.
Des enfants, bien sûr.
Il est tellement plaisant de fuir.
Tellement plaisant de migrer.
Et une croisière, c’est trop fun.
Oh, que la vie est injuste !
Même pour les chats.
Mais le savent-ils ?
Peuvent-ils le mesurer ?
Même en criant aux inégalités.
En stigmatisant les abus.
En montrant les injustices.
Je suis moi même injuste.
Inconsciemment, je fais comme la pub.
Mon cerveau doit être contaminé.
Je vous montre du « beau ».
Enfin, j’essaye.
On le sent usé, presque brisé.
Les cheveux épais et blancs.
Le visage marqué.
Tous les jours, il sort de son antre.
Un lieu où passe le temps.
Inexorablement, inéluctablement.
Le corps se débine.
Lentement, mais sûrement.
Mais parfois rapidement, brutalement.
Là, au détour d’un chemin…
Des vaches, ou plutôt des génisses.
Elles me regardent silencieusement.
Elles sont expressives, rigolotes.
Comme si elles voulaient communiquer.
Ou au moins s’amuser, un moment.
Elles posent gentiment pour la photo.
Et, subitement, elles s’enfuient.
Faisant presque des sauts de cabris.