Vendredi, j’avais une idée bien précise en tête en faisant cette randonnée.
La météo annonçait un vent inférieur à 20 km/h.
Ça tombe bien, mon drone est prévu pour en affronter jusqu’à 38 km/h (5 sur l’échelle de Beaufort) !
Oui, mais voilà, plus j’approche de mon objectif, plus ça souffle.
J’observe la cime des arbres avec inquiétude.
En plus, j’ai laissé mon anémomètre chez moi, faute de place dans mon sac.
Mais il y a la bonne vieille technique du doigt.
Celui que l’on peut mettre un peu n’importe où.
Mais qui, une fois mouillé et en l’air, peut aider à apprécier la situation.
Donc, au « doigt mouillé », ça doit être du force 6 (39 à 49 km/h).
J’arrive à ce restaurant installé en bord de rivière.
Ça tombe bien, il est fermé — Merci le Covid ! — et la terrasse m’est offerte !
La chance est avec moi, donc je me dis que je vais tenter le coup…
Pour une séquence ratatinage de drone ?
Pas forcément, car le vent est dans le bon sens pour ramener mon aéronef.
Je transforme une table en piste de décollage/atterrissage.
Puis le drone scrute sa cible avec l’inquiétude de son propriétaire-pilote.
Je déclenche le décollage, et il se positionne à un mètre au-dessus de la table.
J’observe sa stabilité qui est surprenante pour une si petite chose.
Et hop, c’est parti !
Un pont signé « Eiffel Entrepreneurs », construit en 1877-1878.
Je vous en avais déjà parlé dans ce billet noyé sous les eaux : Qui l’eût crue, d’Eiffel à Broussaille
Alors autant vous le montrer en noir et blanc, même si mon drone photographie en couleurs.
Je pense que Gustave Eiffel se serait vraiment amusé s’il avait eu un tel engin !
Prise d’altitude pour voir l’ouvrage d’en haut tout en testant les rafales…
Puis retour à proximité de l’eau pour tenter mon challenge du jour…
Et approche tranquille pour passer sous le pont…
C’était ça mon idée (tordue) !
Pour voir la rivière — en fait, c’est un fleuve côtier — de l’autre côté…
Et reprendre de l’altitude pour un peu de sérénité façon oiseau et long fleuve tranquille…
La sérénité, surtout en ce moment, c’est toujours bon à prendre.
Et, non, la vie n’est pas un long fleuve tranquille, je vous le confirme.
Mais enfin, j’ai réussi ma « mission » !;-)
Et au fait, en parlant de pont…
Si vous vous êtes déjà perdu sur ce blog — “Erreur 404” —, vous avez peut-être vu cette illustration…
Elle est là depuis avril 2016…
Comme quoi, les ponts, j’aime (aussi et vraiment) être en dessous !
Vignette : « Rambarde Eiffel et saule pleureur… »
© PF/Grinçant.com (2021)
Normalement, avec un vent de force 6, la surface de l’eau devrait être plus chahutée, même avec le masquage des arbres.
Une règle d’or, observer les oiseaux quand il y en a ;-)
Les vaches c’est pas mal aussi, le cul au vent pour les mouches.
Oui, ben les oiseaux…
Je suis monté à une soixantaine de mètres de hauteur, et ils tournaient méchamment autour de mon quadricoptère ;-P (smiley pour le pilote d’hélico) qui servait presque de point de rassemblement ; du coup, je suis vite redescendu. La deuxième fois que ça m’arrive.
Les vaches ? Le vent les avait déjà emportées !
À l’endroit où j’étais, il y avait une petite accalmie qui a participé à ma décision. Allez, je reste aux taquets d’une force 5 sur ce coup, le doigt mouillé — avec quoi ? — manquant de précision.
Dire que j’ai un joli anémomètre électronique, mais il est un peu encombrant — suite à une nouvelle acquisition, j’ai dû le dégager de mon sac pour faire un peu de place — et lourd (229 g)…
S’il y a des nids à proximité, les oiseaux les défendent. Autour de chez moi, je vois les moineaux escorter et agacer les buses et les faucons quand ils passent en planant. En piqué, c’est trop tard.
Mon anémomètre est un Plastimo à coupelle, plus de 300 g.
Je ne trouve pas le vôtre, il doit être « analogique » ?
Moi c’est un JDC Skywatch “Meteos”, « électronique », avec une hélice/turbine multidirectionnelle de 54 mm de diamètre.
Il donne aussi la température, mais elle n’est pas « instantanée », ce qui enlève beaucoup d’intérêt à la fonction.
Oui, ça tient dans la main, 3 coupelles en Y au-dessus et une aiguille qui se déplace sur une couronne. Un gros capuchon protège les coupelles.
J’ai ça depuis près de 40 ans, pour le choix des voiles à l’époque.
Le plus simple, une petite biroute ou un ruban attaché à un piquet, là, on a la force et la direction.
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