Quatrième sortie de mon drone, quatrième séance de « pilotage ».
Un lieu où je vais souvent, un lieu dont je vous parle souvent.
Ici, cet endroit est surnommé « Les petites Pyrénées ».
Si vous ne voyez pas le rapport, vous irez au piquet.
En prime, vous devrez rendre votre tablier.
Pas trop le droit à l’erreur pour le pilote débutant que je suis.
Le terrain de jeu est loin d’être « sans obstacles ».
Pour moi, une petite séance émotions avec une pointe de stress.
Et, pour prendre de la hauteur, je ne suis pas condamné au belvédère habituel.
J’ai commencé à 8h15 du matin, accalmie météo.
Plus tard, à 11h00, il y aura des trombes d’eau venues du ciel.
Au sol, la rivière est plutôt calme.
Tout d’abord, survol de la vieille filature en ruine.
Elle a fonctionné de 1861 à 1864, et environ cinquante personnes y travaillaient.
Puis ça a été la faillite, notamment par manque d’eau l’été.
L’installation d’une machine à vapeur ne permit pas de compenser.
Et il n’y avait pas d’argent magique pour renflouer et encore moins de PGE.
En 1874, elle a été « démantelée » pour, notamment, réutiliser certains matériaux.
En attendant, ce lieu est plutôt magique, jugez plutôt…
Retour du drone pour rejoindre votre serviteur sur sa station de commandement improvisée.
En survolant quelques feuilles de nénuphars.
Ainsi que des touffes d’herbes aquatiques.
Démontage de la station aérodronesque pour la remonter un peu plus loin.
Il y a peu de place, je suis en bord de rivière.
Et ce qui m’intéresse est situé sur l’autre rive.
MON ARBRE fétiche, un vieux chêne que je trouve majestueux.
Là, son feuillage est très fourni, et il touche presque l’herbe.
Son emprise, projetée au sol, mesure environ 600 m².
Il est là, tranquille sur sa prairie maintenant entourée d’une clôture.
Et aujourd’hui il n’y aura ni vaches ni moutons.
Contrairement au 9 avril dernier (C’est vraiment le printemps, la preuve en photos !) :
Pour moi, ce sera une façon différente de le voir…
Allez, je vais utiliser une troisième batterie…
Et faire décoller mon drone de l’autre côté de la filature.
Pour capturer quelques images supplémentaires.
Un moment qui, pour moi, est tout, sauf ordinaire.
Vignette : « Votre mission, si vous l’acceptez : Espionner une filature et un vieux chêne »
© PF/Grinçant.com (2021)
Le PGE (Prêt Garanti par l’État) a-t-il été inventé/créé par le marron/l’irrégulier Macron ?
Concernant cette filature, elle a vécu pendant 3/4 années suite à un manque d’eau (à cause du réchauffement climatique qui est à la mode de nos jours ?). Effectivement, il faut de l’eau comme c’est précisé ci-après.
filature = Ensemble des opérations industrielles qui transforment les matières textiles en fils à tisser.
Opérations de filature : lavage, nettoyage, brisage, battage, cardage, peignage ; étirage, doublage ; filage, boudinage, envidage, bobinage, moulinage, dévidage, gazage. Machines utilisées pour la filature : ouvreuse, bobinoir, réunisseuse, banc d’étirage, banc à broches, renvideur self-acting, métier à filer.
« (Au siècle dernier) Des enfants de huit ans mal nourris, employés comme dévideurs de trame ou comme porteurs de bobines dans les filatures, restaient seize heures debout. »
Bernanos (Georges) 1888-1948, les Grands Cimetières sous la lune, p. 333
De voir/contempler ces photos, on comprend pourquoi Icare voulait s’élever toujours plus haut…
Merci pour cette « randonnée aérienne »… ☺ ☺ ☺
Sur ce tronçon de rivière (une dizaine de kilomètres), il y a eu jusqu’à quarante moulins « à eau ».
Et il y a eu un contentieux avec le propriétaire du moulin en amont de la filature qui est venu s’ajouter aux problèmes « naturels ».
Cette rivière est particulière, il n’y a qu’à voir les pierres/rochers.
Maintenant, elle est régulée par un barrage situé à une quinzaine de kilomètres, mais parfois c’est « tumultueux ».
Oui, « vues d’en haut », les choses sont différentes.
Et ça me démangeait de voler sur ce site, même si la lumière n’était pas top (créneau météo, et c’est compliqué en ce moment, d’autant qu’avec un drone il faut s’abstenir s’il y a trop de vent)… ;-)
Juste merveilleux, je me délecte comme d’habitude, belle nature que nous avons.
Un héron m’a frôlé à quelques mètres alors que je me déplaçais vers mon deuxième point de décollage.
Malheureusement, mon appareil photo était soigneusement rangé dans ma sacoche, car ma priorité était le drone.
La Nature fait parfois de curieux clins d’œil : quand je veux en photographier, ils se tiennent généralement à bonne distance.
Hello !
N’est-ce pas le même endroit qui a permis de tester vos nouveaux filtres photos ND ?
C’est vrai qu’on se croirait dans les Pyrénées, avec ce qui ressemble à s’y méprendre à un torrent rocailleux, jusqu’à la ruine qui a encore fière allure dans son écrin de verdure, comme un vestige de château fort, ou de manoir oublié, sauf que ce fut une filature.
On ne penserait pas trouver un tel paysage dans ce département de bocage, la plupart des cours d’eau du coin ne sont pas très cristallins non plus, de ce que j’ai pu observer du côté de l’Ornay, entre autres.
Les photos aériennes donnent une dimension supplémentaire au paysage, un luxe de détails qu’on ne peut pas voir autrement, bon investissement, le drone !
Pas très loin de chez moi il y a aussi un arbre comme celui de votre prairie, un chêne, l’essence principale du coin, qui trône royalement au milieu des champs, indifférent en apparence, aux plantations saisonnières, de maïs, de luzerne, de foin pour les vaches qui paissent non loin et qui auront leur nourriture d’hiver assurée, ainsi qu’aux allées et venues du cultivateur, et quand ses feuilles tombent on voit nettement comme une silhouette presque humaine, la tête, les bras, levés vers le ciel, les pieds dans la terre…
Je suis en amour avec les arbres : un livre sur la Mongolie, où le Chamanisme est encore vivace, m’a appris que ce genre d’arbre majestueux autant que solitaire, était considéré comme un Chaman, une espèce d’intermédiaire entre ce monde et celui des esprits, notamment ceux de la Nature, il assure aussi un rôle de chef d’orchestre entre tous les autres arbres qui l’entourent.
L’arbre est un être vibratoire dont le rôle est d’assurer la vie pour tout être vivant, sa conscience est collective et unique en même temps, il offre ce qu’il est, penser qu’en cueillant ses fruits c’est le faire souffrir par exemple est une erreur, au contraire, c’est ne pas le respecter.
À ce propos, j’ai une petite anecdote sur feu notre pommier, en 2018-19-20, maigres récoltes, pommes véreuses, cette année il croulait sous les fruits, de grosses pommes bien rouges, saines la plupart, certaines de ses branches touchaient le sol, ployant sous le poids… Le gars qui vient entretenir le jardin de temps en temps s’est aperçu que le tronc était fendu, le pommier mourant s’était donné une dernière fois à fond pour un ultime et magnifique cadeau d’adieu aux êtres de son jardin, les oiseaux comme les humains. Quand il fut coupé, après qu’on ait récupéré le maximum de ses pommes, les pies, les corbeaux, les rouges-gorges, les tourterelles, même les guêpes sont revenues, l’ont cherché, tout déboussolés, un ballet étrange en guise d’éloge funèbre…
Si l’on se donne la peine de regrouper toutes les infos données comme les indices d’une course au trésor sur le lieu des photos, on a vite fait de trouver où se situe ce chaos de rochers ;-)) un bien bel endroit à préserver, PF/Grinçant.
Bravo, bien vu Corinne, c’est bien le même endroit !
Un lieu assez magique, hélas un peu encombré le week-end, surtout en été.
Cet arbre, j’ai constaté — notamment lorsque j’organisais des randonnées plus ou moins « publiques » — que j’étais quasiment le seul à le « remarquer ».
Un lieu à préserver ? Sur la rive nord, un abruti de maire a autorisé la construction d’un vaste moto-cross !!! À certains moments ce lieu est pollué par le bruit infâme de ces engins.
Belle histoire, et très bien racontée, que celle de « feu » votre pommier… ;-)
Ça me fait penser que j’ai fait récemment des photos « particulières » de « mon » chêne, je vais voir comment je publie ça, en commentaire ou en Brève…
Je déteste ces petites motos qui puent et font un bruit d’enfer, il y en a de plus en plus, et dans les coins de campagne les plus reculés, mille fois hélas, les gens ne sachant plus faire l’effort de marcher… En silence !!!
Ce maire a peut-être pensé bien faire en créant cette zone afin d’éviter le nouveau fléau du siècle, les rodéos en moto, sauf que ce ne sont pas toujours les mêmes « clients » et que l’un n’empêche pas l’autre, les moto-cross pouvant cohabiter avec les rodéos :-((
Au train où vont les choses, malgré quelques initiatives pour nous faire croire que la nature est respectée/préservée, nous allons nous retrouver comme dans « Soleil Vert », j’espère que je ne serais plus de ce monde !
Vos lecteurs (trices) attendent avec impatience, n’en doutez pas, des photos de votre ami le chêne.
Dans cet endroit, c’est une honte !
On aperçoit les « montagnes russes » du bord de rivière.
Quant au bruit !:-/
Ce chêne, j’en ai souvent parlé et je l’ai souvent montré.
Par exemple ici (mars 2018) : À la rencontre de mon Arbre
Je vais voir pour un autre clin d’œil, promis, d’autant que le drone s’en est mêlé. ;-)
Chose promise, chose due…
Voilà qui est fait : Sa majesté l’arbre à nanas
;-)
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