Hier, en fin de soirée, je suis tombé par hasard sur un OVNI, en regardant la chaîne LCI.
Quelque chose dont on devrait nous rebattre les oreilles et nous multirediffuser l’intégralité des vingt-six minutes en nous surlignant bien des passages.
Ça se passe en Syrie, à Damas, le 14 février 2017*, dans un petit salon sans trop de prétention, et le « dictateur » local, le président Bachar el-Assad, est interrogé, en « fluent English », par Fabien Namias, pour Europe 1, et Michel Scott pour TF1/LCI.
Des intervieweurs qui ont tous les culots, qu’on aimerait leur voir dans l’exercice de leurs fonctions dans notre tendre France, et qui ne se demandaient visiblement pas s’il s’agissait d’un voyage sans retour pour eux tant les questions étaient sans complaisance.
Et un Bachar al-Assad posé, presque parfait, avec une « vraie stature », qui répondait de manière cohérente, avec un discours à des années-lumière de ce que l’on nous instille/distille ici.
Un vrai document que je vous encourage à voir/entendre pour vous forger votre propre idée, même s’il risque de rester très confidentiel tant nos frasques électorales minables nous occupent opportunément, toutes ficelles tirées par des « médias » aux ordres.
« La politique de la France, depuis le premier jour, a consisté à soutenir les terroristes en Syrie et est directement responsable des tueries dans notre pays. »
Si vous trouvez la vidéo “animée”** (visiblement « confidentielle » car l’image renforce l’impression laissée par les propos), tant mieux, en attendant, voici la bande-son (source Europe 1) :
Surprenant, et probablement édifiant !
© PF/Grinçant.com (2017)
*Ça ne sera diffusé que le 16/02/2017. Pourquoi une telle latence / un tel délai ?
**Un lien : L’interview intégrale de Bachar al-Assad (DailyMotion, source Europe1Fr)
On verra bien combien de temps son contenu restera en ligne…
Merci pour cette opportunité.
26 mn c’est pas long, mais c’est essentiel pour rappeler que l’État Syrien est souverain et son président légitime. Ce qui n’est pas le cas des états atlantistes qui ont alimenté cette guerre au profit d’un gazoduc à forcer dans leur propre intérêt. Cet aspect n’est pas cité, un détail…
Assad a raison de retourner la question sur l’acceptation d’« observateurs internationaux », il serait bien plus utile de faire des investigations à Amnesty, à l’Otan et tous les caniches qui suivent.
Bien sûr, il faut écouter/voir avec un (vrai) cerveau.
Tout est fait pour que cette interview reste « confidentielle ». D’ailleurs, à cet instant, le « compteur » DailyMotion n’en est qu’à 15 691 vues.
Et c’est la version « sonore », avec une photo figée, qui est la plus répandue (par exemple sur YouTube + un doublon sur DailyMotion, curieusement en concurrence, et aussi publié par Europe1fr)…
Nos émissions de « décryptage » n’en disent pas un mot…
PS1 : Imaginons Hollande dans ce même fauteuil… Avec son charisme, et s’exprimant en anglais ;-) On pourrait lui demander si les GBU-12 sont des friandises humanitaires.
PS2 : Pas une seule fois Bachar al-Assad ne parle d’EI (“État islamique”)…
Je me demande bien pourquoi vous mettez des guillemets autour de dictateur. Même en étant le plus pro Bachar possible, il est quand même difficile de dire que celui-ci n’est pas un dictateur. Il a succédé à son père (au pouvoir depuis les années 70), car son frère, l’héritier prévu, était mort dans un accident.
Si on fait une comparaison avec la France, c’est comme si on aurait maintenant Pompidou junior après Georges Pompidou.
Quant à l’accusation de terroristes des opposants, c’est un classique de tout régime dictatorial. Les FTP étaient qualifiés de terroristes par Vichy et les Allemands. Maintenant on les décore.
Dans le cas de la Syrie, nous n’avions probablement que des mauvaises solutions :
1) Soutenir la rébellion et provoquer la chute d’Assad (vu l’état des forces militaires françaises, c’était impossible sans un soutien massif US que Barack ne voulait pas). L’exemple libyen montre que ça a de fortes chances de dégénérer en un chaos, car, une fois le système dictatorial abattu, il n’y a plus rien qui fonctionne. Et même avec une présence massive au sol pour essayer de construire un état fonctionnel, on n’a toujours pas réussi à faire un état viable en Afghanistan.
2) Ne rien faire et laisser Assad liquider ses ennemis grâce aux Russes et aux Iraniens & Hezbollah (injustement mis de côté. L’apport iranien/Hezbollah a été au moins aussi décisif que le russe, car si les Russes ont fourni un appui aérien, au sol c’est les Iraniens/Libanais qui fournissaient les troupes victorieuses). Ça a été l’option choisie et, outre le flot de réfugiés dont nous ne voulons pas il y a le coté délicat de regarder à côté quand il y a des exécutions en masse (inévitables pour éliminer les opposants et faire comprendre aux survivants qui est le patron. Le père de Bachar avait maté de façon assez similaire (aviation + artillerie pour raser la ville) une rébellion à Hama en 82. Ça lui a permis d’être tranquille pendant 30 ans.
À comparer avec Kim Jong-un (après -il) et la Corée du Nord que personne ne s’aviserait d’aller bombarder… (Et même ne serait-ce que de tenter d’aller y mettre le bordel.)
À comparer aussi avec la consanguinité de plus en plus évidente de nos « politiques » et tous les textes liberticides* qu’ils ont mis en place ces dernières années.
C’est qui le « fils » de Pompidou ? (Marrant, j’en vois plein, rien qu’avec la loi scélérate de 1973.)
Ah, au fait, le CETA a été dûment « validé » par l’UE ;-)
*On crée/adapte le « cadre », puis on compte/recense, et après on fera les « rafles »…
Nostalgie du savon d’Alep
PS : Les « émirats » ne sont pas des « dictatures » ? Pourtant certains les trouvent bien fréquentables…
C’est vrai que crier haro sur Assad ça explique et résout tout.
Il est le dirigeant d’un pays souverain, noyauté par les « grandes » (merci de ne pas enlever les guillemets) puissances au motif qu’il contrarierait un projet lucratif et stratégique pour ces mêmes guillemets.
Avant de développer sur une région qui n’a pas besoin de nous, on pourrait se poser la question de savoir pourquoi survole-t-on ce pays sans son accord et que l’on suit stupidement le cortège de la « coalition » pour lâcher nos bombes sur des objectifs dictés au mépris des victimes civiles. Où est la morale, où est le droit international, où sont les Bisounours ?
Assad a proposé au début du conflit la liste des français infiltrés dans les opposants, refusée au motif qu’on ne traite pas avec un dictateur, dixit un autre dictateur, fou furieux celui-là du 49-3. Nos services secrets ont pu apprécier, encore plus maintenant avec le retour de colos de nos psychopathes nationaux, le plus gros du contingent de daesh.
Qu’a apporté cette compromission ? Un résultat un peu sanglant sur notre propre territoire. Qu’attend-on pour dénoncer ces responsables sans valeur élus sur de fausses déclarations (mon ennemi la finance…), partis en guerres sans consulter la représentation nationale ?
Ces mêmes exemples de « démocrates » qui entassent des milliers de migrants dans des camps, ou des bidonvilles qu’ils détruisent sans reloger. Qui abandonnent des centaines de traducteurs afghans à leurs tristes sorts une fois qu’on s’est retiré, là encore d’un endroit où on avait rien à foutre. D’autres se sont illustrés avec les Harkis, on volé des enfants dans les DomTom pour repeupler des départements déficitaires, exposés de façon irréversible des populations indigènes à nos essais nucléaires.
Alors, il faudrait, comme l’a dit en préambule Grinçant, regarder ça avec son cerveau.
De Gaulle lui-même a traité avec Staline qui n’a jamais fait partie des Bisounours. Nos nuisibles actuels se compromettent régulièrement avec les monarchies installées dans le Golfe, je passe les détails.
Au final, mes bonnes pensées vont au peuple Syrien, à leurs prochaines élections, il y a beaucoup à reconstruire, et surtout installer la Paix. À ce titre Assad est certainement un meilleur atout que les « califes ».
Les guillemets ont toute leur importance, j’en use et en abuse moi-même ;-)
Je voudrais quand même en profiter pour rappeler/souligner que la France, pays qui ose encore se revendiquer des « Droits de l’Homme » (et de la liberté d’expression), est maintenant classée en 45ème position par RSF…
Classement mondial de la liberté de la presse 2016
2016
vs
2015
Le classement complet (RSF)
Alors, certes, la Syrie est en 177ème position sur 180, mais ça ne nous met pas vraiment en position de donneurs de leçons.
Quant à la nature des « informations » qui nous dont « délivrées » : CQFD !
Comment peut-on classer sérieusement un pays en guerre ?
Notre état d’urgence permanent est-il intégré à cette farce ?
Une responsable d’agence du Secours catholique français de Calais vient de péter les plombs après que la police ait d’abord tenté de les empêcher d’installer des douches dans leur locaux, au profit des migrants mineurs toujours abandonnés, ils ont posé une benne à ordure devant.
Puis, ils se sont planqués pour interpeler 7 jeunes qui venaient simplement se laver.
Fantastique ce « service public » qui interdit l’humanitaire !
Cette dame a fait une vidéo et envoyé un courrier à tous les candidats présidents. Un seul à ce jour a propulsé son message dans sa revue you tube de la semaine.
Sacrée « démocratie » non ?
Ils ont leurs critères, et au moins ça a le mérite d’une certaine « continuité », avec une « méthodologie » :
Il y a un questionnaire que je stocke ici pour ne pas le voir disparaitre : rsf_survey_fr.pdf (2016)
Bien sûr que ça n’a pas de sens pour un pays en guerre (surtout de cette façon-là) comme la Syrie.
Par contre, ça en a pour la France, ne serait-ce que pour renforcer le « R » de nos meRdias…
D’ailleurs, dans l’analyse, les rachats/regroupements (Drahi, Bolloré, etc.) sont clairement mis en avant.
Après, c’est un « indice » parmi d’autres, et pour ma part, je n’ai pas besoin de cela pour voir dans quelle décadence/déliquescence nous plongeons de ce point de vue, d’autant que je ne cesse de le répéter/d’alerter.
Dans le même registre, et pour faire écho à votre anecdote, voici ce que sortait Amnesty International en avril 2009 :
Rien que la Couverture vaut le détour… Je le mets en téléchargement ici : EUR210032009FRENCH.PDF (ou à la Source)
Vous voyez, tout cela avance dans le bon sens dans notre beau pays…
Oui, sacrée « démocratie » :-/
Je n’ai fait qu’une reprise partielle de ce tableau RSF, et il y a une colonne « exactions »*…
Et, sous ce « critère », la France arrive en 12ème (mauvaise) position sur 180…
Vu sous cet angle, ça explique aussi bien des choses :-/ compte tenu de la « formule » utilisée…
Surtout que 68 pays sont « vierges » dans ce domaine, et que la « moyenne » est de… 23,6 !
Alors, après, peut-être qu’une baffe dans la gueule ou une matraque dans le fion n’ont pas la même « valeur » en fonction des « bureaux »…
*« Le relevé des exactions
Une équipe de spécialistes, répartie en bureaux géographiques, effectue une veille minutieuse des exactions commises contre les journalistes et les médias. Ces chercheurs s’appuient également sur un réseau de correspondants dans 130 pays. Ce relevé des exactions, qui mesure l’intensité des violences contre les acteurs de l’information sur la période prise en compte, permet d’établir l’indicateur Exactions. Cet indicateur quantitatif permet de pondérer l’analyse qualitative de la situation du pays telle que l’indiquent les répondants dans le questionnaire. »
@universel
Il ne s’agit pas de crier haro sur Assad ou de le couvrir de laurier, mais d’appeler un chat un chat.
Assad est un dictateur sanguinaire (certes pas le seul) et son père, puis lui, n’étaient même pas foutus de gérer leur pays correctement avant-guerre (au contraire de Staline que vous citez. Staline a des millions de morts sur la conscience, mais a réussi à développer l’URSS. Qu’on fait les Assad ? La Syrie est toujours un pays sous-développé, mais l’entourage d’Assad s’est rempli les poches).
Quant aux migrants en France, que voulez-vous faire ?
– Si vous les traitez bien, c’est un formidable appel d’air : la RFA en a reçu 1,1 million en moins de 2 mois. Il y a sur terre au moins 3 milliards de personnes avec un niveau de vie tel qu’elles seraient ravies de venir en France. Et, hélas, les migrants d’aujourd’hui pâtissent de l’échec de l’intégration des populations d’Afrique il y a 30 ans : une nette majorité de la population n’en veut pas. Et en RFA, les divers incidents impliquant des réfugiés ont tari la sympathie initiale.
– Si vous essayez de les dissuader de rester, ça marche mal, car la situation est encore pire chez eux et c’est en effet inhumain comme méthode.
PS : Étant moi-même parti de France pour avoir un futur meilleur, je serais plutôt compréhensif vis-à-vis des gens qui veulent faire de même. Aujourd’hui, j’ai reçu une lettre, car il y a quelque temps ma femme s’était fait voler son sac dans le train et les 2 voleurs s’étaient fait prendre. Donc les services du procureur m’écrivent que les deux demandeurs d’asile (venant du Maroc et d’Algérie) ont disparu (évidemment !) après leur libération par la police… Tant qu’on ne sera pas capable d’avoir une politique d’immigration qui autorise les gens qui veulent s’intégrer à venir, mais expulse les criminels ou parasites de type Leonarda, on aura un rejet de l’immigration.
« Étant moi-même parti de France pour avoir un futur meilleur… »
Comme quoi nous sommes tous des « migrants » potentiels…
C’est ma vision des choses, et aussi l’une des raisons de mon courroux face à ces (mauvaises) « solutions » (ou à leur absence).
Pour l’affaire Leonarda, est-ce elle qui est en cause ou bien l’instrumentalisation/politisation qui en a été faite ? (Tiens donc, il y a même une fiche Wikipédia).
@cdg, je suis d’accord pour appeler un chat un chat, le contraire serait de la désinformation.
Quand la gouvernance d’un état extermine une partie de sa population pour assoir son autorité ou ses projets c’est à terme la fin de l’espèce humaine, seule espèce à se cannibaliser. Henri Laborit, entre autres, a étudié le cerveau de cette espèce qu’il est facile de corriger une fois qu’on a intégré son mécanisme de domination.
Si on fait de la Paix une priorité, cette empêcheuse de profits de l’industrie guerrière, il faut développer la diplomatie entre chefs d’États. En commençant par faire un délit de faciès comme une certaine minorité de notre Police nationale, ça ne va pas le faire.
La Syrie a une sacrée histoire, la considérer comme « sous développée » c’est un peu caricatural. Je préfère les médinas et les souks aux barres des banlieues, pour ne pas dire ghettos, et aux hypermarchés. Je préfère une nation où les minorités religieuses sont respectées et protégées, pas une soi-disante république laïque qui stigmatise. Enfin, ça c’était avant que ne débute sa destruction programmée par les puissances « développées ».
La Syrie, comme les autres pays d’Orient respectent bien plus les valeurs humaines, je veux parler, bien sûr, des populations, pas des infiltrés.
Quant aux migrants, franchement, vous les condamnez à errer comme des zombies dans les rues ? Au motif qu’ils sont étrangers et qu’on en a pas besoin ? Ils sont là, il faut les accueillir, mais simplement, et surtout régler en amont les conditions auxquelles nous avons participé dans leur pays.
Bien évidemment, il faudrait aussi tenir compte de nos 9 millions de pauvres et SDF qui rêvent déjà des programmes de certains qui annoncent des restrictions, en attendant l’application du CETA.
Je comprends votre colère dans l’agression de votre épouse. Je comprends aussi que « ventre affamé n’a pas d’oreille ». La faim ? Avez-vous testé ? C’est terrible. J’y ai été confronté en stage de survie réelle, l’instinct de survie prédomine. Je vous propose de rediriger votre colère contre les vrais responsables de cette situation.
Bon, un drôle de vent souffle sur la Planète, s’il pouvait secouer positivement et paisiblement les choses ce serait préférable plutôt que d’y arriver dans le chaos.
@universel
Pour « sous-développé », je me mettais sur le plan technique/économique, car juger une civilisation/mode de vie est quand-même très subjectif. Et sur le plan économique/technologique la Syrie est indéniablement un pays sous-développé (avez-vous déjà vu un produit « made in Syria » ? Une technologie issue du pays ?). Si vous n’investissez pas dans la formation des gens et si vous pratiquez une prédation économique en forçant toutes les entreprises juteuses à intéresser des membres du clan, vous n’avez aucune chance de développer le pays. Que ça soit la Syrie ou un autre.
Pour les migrants, j’ai pas vraiment de solution. Comme je l’ai écrit, d’un côté j’en suis un en ayant quitté la France pour fuir le RMI, de l’autre ça m’énerve de voir des gens à qui l’on donne une chance d’une vie meilleure, non seulement de la bousiller, mais en plus de détruire celle de milliers d’autres. Car, à chaque fois qu’un abruti pique un sac à main, c’est l’image de tous qui en pâtit. Et, à la fin, évidemment, on a des phénomènes de rejets.
Je suis par exemple persuadé que les migrants auraient été bien mieux accueillis en France si, au lieu de venir de Syrie, ils étaient venus d’un pays asiatique. Les pauvres Syriens paient pour l’échec de l’intégration de l’immigration magrébine.
PS : d’après ce que ma femme m’a raconté après l’arrestation de ces tristes abrutis, c’était pas la faim qui les motivait. Ils avaient l’air plutôt défoncés/saouls qu’affamés. Sans compter qu’ici, un réfugié ne meurt pas de faim vu qu’il reçoit une somme d’argent (certes, c’est surement pas très élevé, mais c’est sur que c’est assez pour manger).
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