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L’arbre aux cigognes

L'arbre aux cigognes

Quelque part en France, et ça n’est pas en Alsace.
Et en fait, ils sont trois, ces arbres.
De loin, on pourrait croire qu’ils sont envahis par le gui.
Certes, il y en a, mais la plupart de ces « boules » sont d’un autre genre.
Des enchevêtrements patiemment et savamment fabriqués.
Par de majestueux oiseaux qui élisent domicile ici.
Des nids, et encore des nids, ces arbres sont des « collectifs ».
Pas de béton, pas d’architecte, pas de Le Corbusier.
Et tout le monde semble vivre en harmonie.
Mieux que dans nos tristes « cités ».

Ciel gris, journée tristounette.
Et les cigognes claquettent.
Une occasion en or pour les écouter.
Et apprendre que, pour habiter ici, ça n’est pas si facile…

France oblige, elles sont soumises à tout un tas de contraintes.
Et en voici, pêle-mêle, quelques-unes.
Pour avoir le droit de résider sur l’une de ces branches, il faut :

  • Être membre de la SNCF, Société Nationale des Cigognes Françaises
  • Avoir un compte au CIC, Crédit International des Cigognes
  • Être titulaire du BAC, Brevet d’Autonomie des Cigognes
  • Être diplômée de HEC, Hautes Études des Cigognes
  • Toucher le SMIC, Salaire Maximal Intersyndical des Cigognes
  • Avoir un numéro CAF, Cigognes Allocations Familiales
  • Installer une VMC, Ventilation Motorisée des Cigognes, si possible double flux
  • Avoir un permis VTC, Vol Théorique des Cigognes
  • Avoir la carte de fidélité FNAC, Fournisseur National Alimentaire des Cigognes

Pour l’aspect santé :

  • Ne pas souffrir de TOC, Troubles Obsessionnels des Cigognes
  • Ne jamais avoir eu d’AVC, Accident Vasculaire des Cigognes

Et pour avoir le droit de vivre en couple et d’envisager des cigogneaux :

  • Avoir signé le formulaire Cerfa 15726*02 de PACS, Pacte d’Amour des Cigognes Sauvages

Et, comme les cigognes ne peuvent revendiquer le droit à l’image, je publie quelques photos volées :

Et je me permets même de bidouiller le ciel pour améliorer l’ambiance :

Visuel : « HLM et maternité. »

© PF/Grinçant.com (2025)

4 commentaires sur “L’arbre aux cigognes”

  1. En plus d’être agréablement poétique, votre texte est tellement drôle et sarcastique (c’est l’IA qui l’a dit). C’est un sympathique condensé de notre société et de son administration ;-)
    Et vos belles photographies de cigognes viennent adorablement agrémenter l’ensemble.

    PS : votre objectif a un sacré piqué vu la distance ! Bel outil.
    Comment avez-vous modifié le ciel ? Photoshop ou IA ?

    1. Merci à vous, ainsi qu’à l’IA consultée. Mon petit côté « grinçant », il faut bien continuer à honorer le nom/titre du blog ;-)

      Pour l’objectif, ça n’est pas un « blanc », et je suis dans le (très) « raisonnable ».
      C’est un Tamron 150-600 à ouverture glissante F5-6.3 (donc pas très lumineux). Comme je l’utilise sur un capteur APS-C, la focale devient 225-900 mm.
      Il pèse 2 080 g à lui seul, et vous le trouverez en photo à la fin de ce billet.
      Je pensais avoir à « cropper » dans mes photos (impossible de s’approcher davantage), mais je ne l’ai pas fait, car j’étais finalement satisfait du cadrage d’origine, quelle que soit la focale utilisée.
      Par contre, compte tenu du temps particulièrement gris et du manque de luminosité de l’optique, j’ai dû monter dans les ISO, mais, pour une fois, j’ai — un peu — « retravaillé » mes fichiers RAW (bruts) en post-traitement pour réduire le « bruit ». Pour rester à peu près « stable » en visant, j’ai utilisé un monopode.

      Pour le ciel, c’est de l’IA intégrée dans un logiciel (ukrainien) connu pour ce genre de fonctionnalités et que j’ai acquis récemment sans toutefois lui trouver une réelle utilité (c’est fait sur cet exercice amusant) : Luminar Neo.

      1. C’est donc lui le fameux « caillou » qui a pris au vol les attitudes des cigognes :-)
        Une belle bête en effet : 2 kg (sans les plumes), ça pèse dans un sac… et à bout de bras (le monopode est souvent indispensable en effet). Vu son ouverture, le résultat est plutôt lumineux (merci Raw). Tamron a fait de gros progrès.
        Sympa ce petit logiciel de retouche IA, que je ne connaissais pas : cela semble tellement facile quand on pense aux heures parfois passées sur Photoshop pour effectuer des retouches…
        En tout cas, ces cigognes ne donnent pas l’impression d’avoir été dérangées par le photographe (une approche en toute discrétion) et ont l’air bien en forme (malgré un crêpage de chignons pour certaines d’entre elles, sur un des clichés).
        De toute façon, en cas de blessures ou de maladies, elles ont la chance d’avoir la CMU (Cigogne Mutuelle Universelle) !

        1. J’étais parti « léger » avec un sac « reporter » qui contenait le boîtier, cet objectif, et un Tamron 70-200 f/2.8 (1,47 kg), quelques menus accessoires et mon monopode en carbone : 7,5 kg ! Avec un trépied Manfrotto Befree en réserve, j’en étais à 9 kg.
          À bout de bras, et à 900 mm, c’est presque impossible, le monopode, c’est le minimum syndical. J’étais tenté par une tête pendulaire pour trépied (j’ai presque la totale en Sirui), mais le coût est élevé pour mon usage, et cela reste compliqué avec un zoom qui n’est pas à « mécanisme interne » et qui a donc un centre de gravité qui change en fonction de la focale.

          Pour l’IA dans des softs, j’ai Luminar Neo, mais aussi ON1 Photo RAW 2025. Effectivement, ils permettent des choses — plus ou moins en 1 clic — très compliquées à faire autrement.
          Je n’en trouve cependant que très difficilement l’intérêt dans mon usage, car je suis un « puriste » et préfère faire mes choix à la prise de vue tout en assumant ce qui ne va pas. Mes « retouches » se limitent le plus souvent à un filtre antibruit (si ISO élevés) avec DeepPrime (dans DxO PhotoLab 8) de DxO qui est particulièrement excellent pour cela, ainsi qu’à des petites corrections de luminosité/contraste.
          Pour la colorimétrie et tout ce qui y touche, je suis coincé, car je suis… daltonien !;-)
          Mon logiciel préféré — et le moins onéreux — reste Affinity Photo 2, que j’utilise par réflexe, notamment pour changer/réduire la définition de mes photos avant publication ici, ainsi que pour ajouter mon filigrane.

          Le terrain est clôturé, et on est tenu à distance de ces arbres, et c’est tant mieux pour les cigognes. Au photographe de s’adapter.
          J’étais tenté d’utiliser le drone, mais l’idée était vraiment tordue.
          Elles vivent leur vie à proximité d’une route très passante, et, non, les deux ne se « crêpent pas le chignon », elles font autre chose ;-)

          Bien pour la CMU, mais c’est devenu la CSS (Cigognes Santé Solidaires) depuis novembre 2019 ;-)

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