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Les pudeurs de la cavalière

Deux chevaux et deux cavalières

Randonnée en bord de rivière.
Tout semble être en parfaite harmonie.
Deux chiens « mascottes » et inconnus nous accompagnent.
Peu de monde en ce lieu très fréquenté le week-end.
Quelques pêcheurs à la truite, tous bredouilles.
Je me retourne, et au loin, je vois deux chevaux.
Accessoirement, ils sont montés par deux cavalières.
Ils arrivent vers nous et sont à une soixantaine de mètres.
Je vise avec mon appareil photo, et effectue mon cadrage en zoomant.
Je m’arrête à 277 mm de focale alors que je peux atteindre 600 mm.
Mon appareil est discret, mon « bazooka » est resté à la maison.
Puis je déclenche pour une première photo.
J’espérais en faire d’autres en les laissant s’approcher.
Normalement, elles devraient continuer à longer la rivière jusqu’à la prochaine passerelle.
Mais non, je vois un changement de comportement.
Les chevaux s’arrêtent, les cavalières semblent tergiverser.
Puis elles bifurquent pour traverser sur un passage juste à leur hauteur.
Nous piquant l’un de nos deux chiens « mascottes » qui les préfère à nous.

En « développant » ma photo, je comprends mieux…
La cavalière du cheval clair, à droite, a une curieuse position.
Elle se cache visiblement le visage !

Crop "Cavalière pudique"
Crop sur les cavalières

Et je pense être la cause de cette attitude.
Et même de leur changement de trajectoire.

Une jeune actrice de film X qui craindrait d’être reconnue ?
Une prétentieuse qui pensait que j’étais un « paparazzi » ?
Non, c’est la scène globale qui m’intéressait, pas vous, mademoiselle.
Et sans les chevaux, cette photographie ne valait pas tripette pour moi.
Remarquez, vous me l’avez bien gâchée, avec votre attitude.
Et vous devenez subitement le sujet principal !
Je ne puis que vous conseiller de porter un masque.
Et votre cheval et son « droit à l’image », vous en faites quoi ?

J’ai aussi photographié un pêcheur à la truite…
Mais il n’est pas l’élément principal de la photo, il n’est qu’accessoire, lui aussi.

Un pêcheur à la truite

S’il m’avait vu, comment aurait-il réagi ?
Et si je photographie un chasseur avec son fusil, il me flingue ?

Remarquez, gente cavalière, je ne vous ai pas eue de face.
Mais je vous ai de profil !

La cavalière pudique, de profil

Et, de retour au parking, je lève les yeux au ciel.
Pour remarquer une belle chose.
Qui, elle, se laisse photographier.

Belle lune

Visuel : « Harmonie gâchée. »

© PF/Grinçant.com (2025)

4 commentaires sur “Les pudeurs de la cavalière”

  1. Je trouve votre attitude inappropriée.
    Cette jeune femme qui ne veux pas être prise en photo est dans sont droit.
    Du moment qu’on reconnait une personne il n’est pas anormal de demander si on peut mettre cette photo sur internet

    1. J’attendais — et même souhaitais — une telle réponse/remarque.
      Non, elle n’est pas « dans son droit », car elle est sur un espace public et n’est pas le sujet principal de la photo. De plus, il faudrait qu’une telle publication lui cause préjudice, ce qui paraît peu évident en la circonstance.
      Par ailleurs, si « elle ne voulait pas être prise en photo », le mieux aurait été de continuer la route visiblement prévue, et de me le dire de vive voix.
      C’est le genre d’attitude — la sienne — qui rend la vie impossible en société. Je serais curieux de connaître son activité sur les réseaux dits « sociaux ».

  2. Personnellement, je ne me considère pas comme quelqu’un d’important (surtout dans une gare !) et je ne me formalise pas si quelqu’un me prend en photo. C’est juste une scène de vie.
    Mais la petite sur le cheval semble bien jeune : peut-être qu’elle se trouve moche, peut-être qu’elle a eu peur (elles changent de chemin). Mais en tout cas, elle n’a pas eu le temps de se faire une idée de « comment être soi-même dans le monde ». (Moi non plus d’ailleurs, c’est encore incomplet pour moi, à 64 ans).
    Il y a quelques années, j’avais fait une jolie photo d’une petite fille qui donnait à manger à un cygne. Je ne m’y hasarderais plus maintenant. Pas envie d’être lynché !
    Bien cordialement,
    JMK

    1. Mes excuses pour la validation tardive du commentaire (un « 1er », qui plus est passé en spam).

      Mais elle était accompagnée par une jeune femme qui semblait plus « âgée ». Et j’ai bien vu qu’il y avait eu discussion/négociation — donc décision commune — avant qu’elles ne bifurquent.
      Ma photo est bien une « scène », voire un « tableau », avec une ambiance, et elle n’était évidemment pas le sujet principal. Elle ne me l’aurait pas « gâchée », elle aurait même — peut-être — était très contente si je la lui avais envoyée après discussion.

      J’entends trop parler de ce « droit à l’image » sans qu’il soit réellement connu/compris.

      Je serais curieux de connaître l’activité de cette jeune fille sur les réseaux « sociaux ».

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