Il est là, tranquille, derrière une église.
Bien ancré au sol, dans la réalité.
En relation avec les éléments, l’air, le vent, le soleil, la pluie.
Il se moque de nos tourments, de nos errements.
Peste ou Covid-19, il ne s’enfuit pas.
Pas de masque, il aime l’oxygène, et il en fabrique.
Il ne craint pas grand-chose.
À part peut-être la foudre.
Et surtout la tronçonneuse ou la hache.
Il est majestueux, rassurant.
Il dégage de bonnes ondes.
Et il en a vu passer des choses.
Des plus agréables aux plus sordides.
Ah, s’il pouvait nous raconter !
Peut-être un peu de la Révolution.
Mais surtout la terrible guerre de Vendée.
Oui, de 1793 à 1796, il était déjà là.
Et il avait déjà une centaine d’années.
Moi qui adore les arbres, je n’ai qu’une chose à lui dire.
À cette rencontre inattendue d’hier.
À ce magnifique chêne-liège.
RESPECT !
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© PF/Grinçant.com (2020)
Il est en relation avec les éléments… dont la Terre où ses racines plongent à différents niveaux !
Les arbres, en plus d’êtres beaux, sont des régulateurs de l’eau : remontées d’eau souterraine, volume et fréquence de pluie.
Du coup, j’ajoute une photo « Bonus ».
Justement en rapport avec l’eau, d’autant qu’il est en bord de rivière.
Il est aussi magnifique, mais je n’ai pas identifié l’espèce.
L’arbre est probablement une essence de saule.
Les arbres qui apprécient le bord des cours d’eau :
— saules,
— bouleaux,
— peupliers,
— noisetiers.
Ici un exemple avec le salix petendra :
https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-59791-illustrations
Les feuilles (sur une autre de mes photos) sont visiblement plus fines et allongées.
Il fait bien dans les 15 à 18 mètres de haut.
PS : Du coup j’ai ajouté une deuxième photo, sous un autre angle. ;-)
Il est possible que ce soit un salix alba (saule blanc) :
https://www.jardindupicvert.com/arbres/4964-saule-blanc-aubier-saule-argente.html
Ou « argenté », oui, c’est ça !
Merci ;-)
J’adore les arbres, mais aucune culture dans le domaine.
Bon, un « pleureur », je l’aurais reconnu.
Il faut profiter des randonnées, même « allégées » pour apprendre à reconnaître les arbres :
– forme ;
– feuille ;
– fruit…
+ Certaines essences avec arbre mâle et arbre femelle, l’une des plus connues est un arbre importé de Chine, le Ginko Bilboa (l’arbre mâle dégage une odeur très désagréable).
C’est un plaisir d’apprendre à les reconnaître.
Bonne découverte !
J’ai une appli (de l’ONF) pour ça sur ma tablette de randonnée, mais je ne la lance jamais.
Je préfère regarder, admirer, et éventuellement photographier, sans trop me poser de questions.
J’ai une autre appli pour identifier les animaux d’après les empreintes laissées au sol.
Une fois, j’étais tombé en arrêt sur une empreinte en me disant que j’avais retrouvé la Bête du Gévaudan, même si je n’étais pas dans le Gévaudan. Diagnostic de l’appli : un chien !
PS : Le Ginko Bilboa, il y en a un très bel exemplaire au Parc du Thabor, à Rennes. Il y a des pancartes pour prévenir quant à l’odeur.
Bon, ça n’est pas pire que le Phallus impudicus/Satyre puant. Ça c’est un champignon, mais on peut trouver encore plus puant chez les humains.
La glycine tubéreuse qui peut se consommer, est une plante venant d’Amérique latine, et qui dégage une odeur de viande en putréfaction.
Chaque arbre qui pousse naturellement (sans être ni semé ni replanté) est toujours à la bonne place par rapport à ses besoins.
Donc, après avoir pris des photos, vous pouvez rechercher l’essence en fonction de l’environnement, et de la reconquête d’un pré qui devient une friche.
Les arbres apparaissent selon un ordre bien défini :
– roncier,
– églantier,
– robinier (faux acacia) est un pionnier comme tous les ligneux…
– frêne,
– peuplier, bouleau, saule, noisetier,
– les rosacées (rosier, pommier, poirier, prunelier..), les fruits que notre agriculture française classe en fruit à pépins, fruits à noyau…
– merisier (cerise sauvage),
– hêtre,
– chêne,
… Les résineux étant les derniers, lorsque le sol est pauvre et acide.
Il existe également un ordre pour toutes les herbes selon leur fonction pour l’apparition/disparition du sol.
En randonnée, il m’arrive d’être accompagné par des gens qui s’y connaissent vraiment.
Je leur laisse le plaisir d’expliquer/commenter l’environnement.
J’ai par exemple noté que les passionnés d’ornithologie préféraient observer et privilégiaient le plus souvent les jumelles à l’appareil photo.
Avec mes mots, je voulais rendre hommage aux arbres et à la nature, mais ma prose serait restée modeste, voire insignifiante. Et j’ai découvert des poèmes sublimes qui dépassent grandement ce que j’aurais pu écrire… Et un poème que je reproduis en guise d’introduction, car ce n’est plus Pamphlétaire qui parle/écrit, mais c’est un chêne-liège, un sapin et un enfant auxquels j’ai cédé ma place :
http://www.philosophie-poeme.com/les-arbres-en-poesie-extraits-de-l-arbre-des-grands-vents-c27515138
En tant que chêne-liège, je peux dire que les Hommes (et les femmes) sont, dans la majorité, des glands pour rester correct !
Quel gland ! Familièrement. Imbécile ; individu lourd, inepte.
Vous voulez une/des preuve(s) irréfutable(s) ? les guerres, les guerres atomiques, le nucléaire, Monsanto, Bayer, Tchernobyl… la liste est trop longue et je ne veux pas vous lasser. Et une preuve par un lien pour clôturer ce commentaire :
Un cyprès de 3 500 ans victime d’un incendie volontaire (MaxiSciences.com — Par Maxime Lambert, le 01/03/2012)
J’appréhende ce qui peut m’arriver et j’ai peur des Hommes…
« Le chêne lui est noble et grand il est fort et il est puissant il est vert il est vivant il est haut il est triomphant (…) Du chêne la branche se tend vers le ciel. »
Raymond Queneau (1903-1976), Chêne et Chien, p. 82.
Les 17 et 18 mars 2020, l’arbre du lac de Wanaka (un saule), près de Queenstown, en Nouvelle-Zélande, a été vandalisé.
Les autochtones en avaient marre de voir des photographes l’immortaliser.
La branche rasant l’eau a été sciée pour en détruire l’esthétique/l’attrait.
Avant le méfait :
(Photo © Tom Hall – CC BY 2.0)
https://www.facebook.com/LuisaApanuiPhotography/posts/2876586455754136
Ces gens n’ont pas seulement détruit l’esthétique, mais ils ont surtout détruit l’équilibre de l’arbre…
Pire que des glands, des c.o.n.s.
Un arbre est un être vivant, bien qu’immobile… Sans arbre, c’est le désert de sable, de pierres, de sel…
Si, cet arbre/cet endroit était devenu un « spot à photographes ».
Et c’est son esthétique — en ce lieu/contexte particulier — qu’ils ont voulu atteindre, et seulement accessoirement l’équilibre de ce saule, mais ça ils s’en foutent.
Cela dit, le but semble atteint.
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