Vendredi 19/07 midi, je sortais de l’hôpital.
Vendredi soir, je me grattais de partout !
Et toute la nuit ça a été la même chose.
Paume des mains, dessus des mains, jambes, dos…
Ça tournait, avec une envie irrépressible de me gratter jusqu’au sang.
Mais quelle pouvait être la raison de ce prurit démoniaque ?
- Ma liberté retrouvée ?
- Jean Castex, ectoplasme Premier ministre ?
- Roselyne Bachelot ministre de la Culture ?
- Gérald Darmanin à l’Intérieur ?
- Éric Dupont Moretti garde des Sceaux ?
Tout le week-end, ça a été la même chose.
Démangeaisons, gratouilles, danse de Saint-Guy.
Avec les insomnies qui vont avec.
C’est alors que je me suis plongé dans la notice de l’antibiotique qui m’avait été prescrit.
Un inventaire à la Prévert, avec pas moins de 134 « effets indésirables possibles »…
Moi qui en avais déjà recensé 264 avec mon traitement actuel, et encore en enlevant les répétitions.
Remarquez, avec celui-là, il y en a des marrants :
- Agitation
- Confusion
- Désorientation
- Rêves anormaux
- Dépression
- Idée suicidaire
- Tentative de suicide
- Suicide
- Réactions psychotiques
- Manie
- Hypomanie
- Crise convulsive
- Vertige
- Trouble de la coordination
- Altération de l’audition
- Trouble de la mémoire
- Atteinte du système nerveux central
Notez que dans dans le lot, il y a des « effets » indispensables pour être dans un gouvernement macronien.
Mais moi, je cherchais autre chose dans cette liste, et bingo !
- Éruption cutanée
- Prurit
- Urticaire
Aussitôt, je me suis mis en relation avec le service prescripteur de l’hôpital.
Et l’on m’a dit d’arrêter cet antibiotique immédiatement.
Dans les deux heures, lundi, mon pharmacien recevait un fax pour une autre molécule.
Avec un antihistaminique pour me soulager.
Et l’effet a été immédiat, plus besoin de me gratouiller !
Notez qu’il est plus simple de changer d’antibiotique que de gouvernement…
© PF/Grinçant.com (2020)
D’ici que vous soyez allergique, d’où la crise d’urticaire ou autre pathologie similaire, au gouvernement, à ses ministres, aux élus de la Nation qui ont depuis des lustres œuvré majoritairement et souvent dans le mauvais sens avec le recul que l’on a à ce jour…
Œuvrer : verbe intransitif.
Littéralement. Travailler, agir. Remarque. Ce mot, longtemps inusité, a été remis en honneur au XXe siècle, et apparaît notamment, à titre de « mot noble », dans les discours des hommes politiques. « Nous avons conscience d’avoir œuvré pour le bien du pays. » (Nota de Pamphlétaire : « d’avoir œuvré pour le pays » serait plus adroit…)
« Du temps de ma jeunesse, pressé par un démon peu difficile, j’œuvrais n’importe comment, n’importe où. Aujourd’hui, ce démon fait entendre des exigences. »
Gide (André) 1869-1951, Journal, 30 sept. 1941.
« (…) je m’étonne, après la nuit blanche, de me sentir encore capable de vivre et d’œuvrer. »
Gide (André), Ainsi soit-il, p. 129.
Peut-être un cumul.
Mais là, l’antibiotique était bien en cause.
J’avais une prescription pour vingt-et-un jours, et je me demandais comment j’allais pouvoir tenir tant ce « prurit » était gênant.
D’un autre côté, je préfère ça, car se gratter pendant 600 jours à cause de ce « gouvernement », c’est un coup à se retrouver écorché vif. Et dans ce cas, je ne suis pas certain qu’un antihistaminique aurait été efficace.
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