Jeudi soir, me voici arrivé, pour un rendez-vous galant.
La vie est belle, la température clémente et le temps sec.
Retrouvailles avec une ville qui a fait partie de mes vies antérieures.
La Rochelle !
Ma fidèle Xantia m’y a transporté façon tapis volant.
Joie et confort du tout hydraulique…
Je suis un peu en avance, je sors de ma poche mon petit APN.
Pas de trépied, ce sera à main levée, sans trembler.
Des lumières plein les yeux !
Je retrouve mon rendez-vous sous la Grosse Horloge.
Direction un restaurant assez réputé.
Pour moi, ce sera :
- Râble de lapin aux noix de cajou et piment d’Espelette, Potimaron caramélisé
- Suprême de pintade braisé au bon lard et vin mœlleux, Amandes grillées et carottes de couleur glacées
- Dôme au chocolat ivoire « Valhrona », Cœur passion et biscuit noisette
Des saveurs plein les papilles !
Et une ambiance de connivences.
Direction une petite place très animée.
Et entrée dans un bar à bières.
Pour moi ce sera une “Filou”, et je trouve que cela me va bien.
1h30 du matin, il est temps de rejoindre ma fidèle Xantia pour rentrer.
Changement d’ambiance, il pleut !
Vingt kilomètres parcourus, et comme un durcissement brutal dans le volant.
Et un voyant symbolisant une batterie qui s’allume…
Au premier rond-point, je comprends que je n’ai plus de direction assistée.
Je suspecte un problème d’alternateur, mais décide de continuer.
La soirée était si belle, je ne vais pas me la gâcher.
Puis, cinq kilomètres plus loin, deux voyants supplémentaires…
« Freins » et « STOP » !!!
Je me dis que j’ai une fuite de LHM, le liquide du système hydraulique.
J’ai de la réserve dans le coffre (environ 1,5 litre).
Direction durcie à outrance, je me rends compte que la suspension l’est aussi.
Normal, c’est le même circuit hydraulique.
Je m’arrête sous le premier lampadaire venu, et remets du LHM.
Mais ça ne change rien.
Je repars, mais j’appréhende la suite, logique.
Toujours la nuit, toujours la pluie.
Je me traine par précaution en croisant les doigts.
Et dans une ligne droite avec un bas-côté praticable…
Je teste mes freins…
Il n’y en a tout simplement plus !
Normal, c’est aussi hydraulique sur cet engin.
Et à 60 km/h, j’entreprends de m’arrêter/me garer à l’aide du frein à main/d’urgence.
Opération réussie !
La nuit est noire, et il pleut.
Feux de détresse, et comme une légère angoisse.
Je prends ma petite lampe torche, et les piles fonctionnent, Ô joie !
Et des poids-lourds qui me frôlent en mode pleins phares.
De la lumière plein les yeux !
Tranquillement, paumé au milieu de nulle part, je m’organise.
Et c’est là que l’on apprécie la téléphonie mobile !
J’ai deux smartphones et trois opérateurs…
Je contacte l’assistance de mon assurance.
Une mission humanitaire est organisée…
On m’envoie une dépanneuse !
Patience, patience.
Il fait froid, j’ai mis ma parka.
Enfin, je vois mon sauveur !
Citroën Xantia sur le plateau.
Nous voilà partis vers le « dépôt » de l’assistance.
Et je suis déposé/largué dans une petite ZAC, pour organiser la suite.
Le dépanneur s’est réveillé/levé rien que pour moi…
Et maintenant ce sera le tour d’un chauffeur de taxi dépêché pour l’occasion.
Sur mon smartphone je suis son arrivée en temps réel sur une carte, c’est diabolique !
Renault Espace de dernière génération — 7 places — rien que pour moi.
Chauffeur super sympa.
Et tableau de bord façon guirlandes de Noël.
Je ne vous dis pas à quelle heure je suis rentré à mon domicile.
Mais pour ce qui me restait de la nuit, j’ai rêvé de mon tableau de bord…
De la lumière — enfin des voyants — plein les yeux !
Plus de direction assistée, plus de suspension, plus de freins…
Le dépanneur a vite identifié la cause…
Rupture de la courroie d’accessoires !
Elle avait été remplacée six mois plus tôt dans le cadre de « grands travaux ».
Je voulais faire durer ma chère Xantia.
Je la savais sensible, mais pas au point de me faire une crise de…
JALOUSIE !
Vignette : « Des voyants pour une bonne ambiance nocturne. »
© PF/Grinçant.com (2020)
Dans la commune où le véhicule a été « déposé » (et moi avec), je devais trouver un garage afin que le dépanneur le transfère aujourd’hui dans le cadre de mon assurance/assistance, et ce pour réparation.
Le garage Citroën du coin : « Oui, vous pouvez faire amener le véhicule, mais nous ne ferons rien dessus sans la carte grise, il faut nous l’apporter… »
Moralité, j’ai fait rapatrier ma Xantia, à mes frais (et ça coûte bonbon), chez mon garagiste habituel, qui lui n’exige pas que je lui laisse la carte grise…
Son diagnostic : La courroie est intacte, c’est un galet d’entrainement qui a explosé.
En plus, j’ai un véhicule de courtoisie à titre « gracieux », ce qui m’évite dans louer un.
Au passage, dans les véhicules de ce type, « hydrauliques », les modèles plus récents (peu nombreux) sont dotés de deux circuits séparés, dont un dédié au… freinage !
Eh bé, si j’osais un peu d’humour je dirais votre diner aux chandelles vous en a fait voir 36… chandelles.
Ceci étant, et plus sérieusement, si on analyse à froid :
Vous avez eu la bonne réaction pendant cet incident, prudence et arrêt du véhicule.
Pour le reste, la gestion « assurance/garage » est moins brillante.
En clair, vous êtes tombé, si j’ai bien compris, sur un garagiste agréé incompétent, et l’assurance vous a laissé vous débrouiller pour rapatrier votre véhicule auprès d’un vrai professionnel.
Je pense qu’aviser la Cie d’assurance de ce fait et demander la prise en charge partielle/totale peut toujours être tenté.
Si échec ,vous avez toujours la possibilité de résilier, d’informer qui vous souhaitez de cette attitude.
Un client satisfait en amène 3, un mécontent vous en fait perdre 10, tel est l’axiome en vigueur chez tous les commerciaux.
Quand à votre Xantia, bien entretenue c’est quasiment increvable, surtout que je crois que vous avez une version 2.0L HDI 90ch. Pour les 1.6l c’est une toute autre histoire.
À titre personnel, sur la 15aine de véhicules à 4 roues que j’ai possédé (j’en change environ tous les 2 ans) je n’ai connu, jusqu’en 2014, que des allemandes (Audi et VW principalement), jusqu’au jour où, sur mon VW Tiguan de 20 mois, à 30 000 KM, injecteurs HS, véhicule sous garantie mais le garagiste/concessionnaire a voulu me prendre pour un c…
Bref, VW a finalement pris tout à sa charge et, mon véhicule remis en état, j’ai immédiatement décidé de m’en séparer et de ne plus jamais acheter d’allemande.
Hélas, j’ai voulu faire un acte citoyen et j’ai pris une Peugeot 3008 qui venait d’être restylée… Malheur ! Une horreur en panne tous les 4 matins. 5 mois après je m’en séparais, bien décidé à ne plus acheter une Française.
Mais qu’acheter ? Il se trouve que j’avais en cours le dossier d’un client qui était garagiste/concessionnaire et, sur ses conseils (échanges de bons procédés ;) ), j’ai plongé pour du japonais – après, j’aurais du y penser avant, mes 2 roues ayant toujours été des japonais mais, de la marque aux diapasons qui ne fait pas de 4 roues ;).
Et, depuis, j’en suis à ma 3ème Japonaise, et le rapport qualité/prix est effectivement magistral.
De plus, j’ai une garantie 5 ans PMO avec assistance dépannage en Europe incluse gratuitement, bon, je les revends bien avant, mais l’assistance est un vrai plus rassurant. Qui en plus me permets de ne pas prendre cette option payante auprès de mon assureur.
Je touche du bois, mais aucune panne depuis bientôt 6 ans, ça ne m’était jamais arrivé.
Disons que, s’agissant d’un « rendez-vous galant », et de la psychologie des machines/objets qui pourraient presque avoir une âme, cela pourrait être un message/avertissement du type : « Danger ! Tu ne pourras plus rien diriger, tu n’auras plus de possibilités d’amortissement, et tu ne pourras plus ralentir/t’arrêter… En prime, plus d’alternateur (cf. courroie), et donc même plus… d’énergie ! » ;-)
S’agissant de l’intervention de l’assistance/dépannage…
En fait, je trouve que les choses ont été très bien gérées par l’assurance, surtout s’agissant d’une « panne » :
— Le dépanneur dépêché en pleine nuit et en campagne ne fait que de l’« assistance », il ne dépanne pas. Il m’a largué devant le « dépôt » qui était fermé/clôturé, en me demandant de mettre mes clefs dans la boîte aux lettres une fois que j’aurai fait le nécessaire pour un taxi.
Il a pris des photos de mon véhicule en situation histoire de prouver qu’il avait fait sa part de boulot.
— Le lendemain, je devais trouver un garage dans la commune, pour qu’il y emmène le véhicule, mais en passant à nouveau par mon assurance.
— Une fois le véhicule devant le dépôt, j’ai retéléphoné à l’assurance avec mon numéro de dossier, et là nous avons fait jouer le « rapatriement » de l’individu (mais pas du véhicule)…
Et un taxi, qui ne fait — là encore — que ça (de l’« assistance ») a été réveillé/dépêché pour me ramener à mon, domicile, quelle qu’en soit la distance. Un lien m’a été envoyé par SMS pour que je suive son arrivée en temps réel sur une carte (ça rend l’attente dans la nuit/sous la pluie) plus fun.
— Le lendemain, j’ai téléphoné à l’assurance pour « boucler » le problème du véhicule, et le transfert vers un garage ne pouvait se faire que dans la limite de 10 km. Au-delà, c’était à ma charge. Dans les 10 minutes, ils m’ont rappelé pour m’indiquer le surcoût « négocié » pour un rapatriement chez mon propre garagiste, avec un surcoût à ma charge qu’il m’a fallu régler par CB et par téléphone à la société d’assistance. J’ai préféré cela à un garage local (cf. mon post précédent), sans parler des embêtements qui suivaient (location d’une voiture le temps de la réparation, aller récupérer ma Xantia, aléas d’un réparateur inconnu, problème de la carte grise qui m’a douché, etc.).,
Le véhicule a été rapatrié, effectivement, dans la journée.
Finalement, j’ai trouvé tout cela plutôt efficace.
Pour la « compétence » du « dépanneur »…
Vu qu’il ne « dépanne » pas réellement, ça change tout. ;-)
Il a cependant jeté un œil sous le capot et, en s’éclairant à l’aide de son smartphone, il m’a dit : « Je m’en doutais, votre voyant “batterie” étant allumé, c’est votre courroie d’accessoires qui a cassé ! »
En fait, cela était favorable pour la suite, puisque je « savais » (presque) pour la réparation… (Risque d’arnaque du garage qui allait suivre.)
Et finalement, il n’était pas si mauvais, puisque la courroie avait « sauté » (on ne la voyait plus, surtout dans ces conditions), et c’était un galet (d’entrainement/tendeur) qui avait lâché…
Oui, c’est bien une HDi 90, l’une des dernières sorties de Rennes en 1999. Là, elle est en rade à 247 118 km (cf. compteur sur photo), mais je tiens à la faire durer le plus longtemps possible.
Marrant, cette semaine j’ai vu sur YouTube un mec qui vantait sa Xantia avec ses 505 000 km… Et mon garagiste m’a dit hier après-midi : « Et encore, il y en a qui peuvent faire bien plus ! »
C’est le genre de voiture qui génère de l’attachement, visiblement.
J’ai (longuement) discuté avec le chauffeur du taxi d’assistance…
Il me disait que son Renault Espace (7 places et grand coffre) « dernier cri » et « haut de gamme » à 50 000 euros, ben c’était… « quinquaille » !
Au bout de quelques mois (il abat les kilomètres comme un dingue), il a même dû faire remplacer son… moteur ! Et ça a été pour ses pieds, avec une facture à… 18 500 euros !!!
Bon, titine est au garage, et j’ai une C3 presque neuve de « courtoisie ».
Rien qu’à la conduite, je préfère mille fois ma… Xantia !
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