J’ai compris avec retard qu’il y avait un truc louche.
Vous savez, dans ce « bureau de poste » éphémère dédié à l’amour.
Ils ne s’occupaient que de courrier.
Alors même qu’il y avait comme une curieuse machine.
Derrière le comptoir, accrochée au mur.
Avec deux petites colonnes sur les côtés.
Ça ressemblait à un ancien téléphone.
Sauf qu’en zoomant, j’ai pu voir des choses bizarres.
Un petit écran, et des touches…
Et pas de combiné, rien pour parler.
Et si quelqu’un essayait d’appeler ?
Appeler désespérément, pour parler… d’Amour !
Alors je suis parti dans cette ville pour en savoir plus…
Et je suis tombé sur cette façade à l’ancienne :
« POSTES — TÉLÉGRAPHES — TÉLÉPHONES »
Mais, juste en dessous, une nouvelle mention, plus moderne…
« La Poste », avec un vilain logo, pas en mosaïques, au dessus du bel auvent.
Alors j’ai voulu demander à une boutique voisine.
Pas de chance, « c’est fermé » signalent les abeilles.
Un peu plus loin, j’essaye d’entrer, à la recherche d’indices.
Mais non, « Accès interdit sous peine de poursuites ».
Je me dis qu’il y aura bien quelqu’un derrière cette fenêtre…
Mais non, elle reste tristement close.
Et je vois le temps qui passe, inexorablement.
Même sur cette pendule, avec une mention « Depuis 1885 »…
Et, subitement, derrière une vitre, je trouve ma preuve !
Ma disparue des PTT est là, accrochée à un téléphone « Modèle 1910 »…
Et ce bureau de poste de l’Amour qui ne daigne pas…
Décrocher !
Vignette : « Loupe d’enquêteur chevronné, et porte-monnaie possiblement de la disparue des PTT » © PF/Grinçant.com (2018)
© PF/Grinçant.com (2018)