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À la rencontre de mon Arbre

AVERTISSEMENT : Ce billet date de plus d'un an.

Mon arbre - Histoire d'une rencontreAlors là, celui-là, il fallait — finalement — que je vous en parle !
Il est probablement ordinaire, mais pour moi il est extraordinaire.
Il s’agit d’un arbre, d’un simple arbre.
Dont je ne connais même pas l’espèce/essence.
Et je ne fais même pas de recherches, car peu m’importe.
Il est là, dans sa prairie, en bord de rivière.
Et il m’a toujours interpellé.

Je le voyais toujours de loin.
Et il était toujours un peu caché, par des herbes, des branches.
Pire, il me semblait toujours flou, même en le photographiant !
Mais à chaque passage, je me disais : « Quel arbre ! »
Et lorsque je n’étais pas seul, je le pointais du doigt avec un : « Regardez ! »
Puis, une fois de l’autre côté, je le laissais au loin.
Suivant le chemin « normal », que je m’étais fixé.

Fin novembre dernier, le voici, vu de mon sentier « rive gauche »…

De l'autre côté de la rivière, dans sa prairie, fin novembre 2017

Avec ses feuilles, en quantité, derrière un arbuste.

Derrière un arbuste, ce que je pressens être MON Arbre

Et là, dans toute sa splendeur, sa majesté.

Harmonieux, non ?

Je fréquente des forêts, et j’aime regarder les arbres.
J’aime aussi les toucher…
On m’a aussi conseillé de leur parler, mais bon.
Dans tous les cas, on dit qu’il faut trouver « SON ARBRE » !
Peu importe sa forme, son espèce, son âge, son état…
Et là, je crois avoir trouvé le mien !
Comme un coup de foudre amical, enfin pour lui.

À la mi-février, je me suis dit qu’il fallait que j’aille au contact.
Que je l’approche, que pour une fois je ne le laisse pas de côté.
Et que là, ce serait mon unique but !
Un jour de petite accalmie météo.
Mais avec des chemins boueux, devenus compliqués à passer.
Et une rivière en rut, avec des traversées devenues impossibles.
Mais peu importe, cet arbre, je l’avais en vue, et j’allais au contact !

En point de mire, mon arbre

Plus aucune feuille, mais tant pis.
Il est tout aussi majestueux.
Et c’est la magie de la nature, des saisons.
Pour les photos, ce sera plus sculptural.
Et il se montre à nu, sans honte ni forfanterie.
Tel qu’il est, tel qu’il vit.
Sans triche ni artifice.
Une fois atteint, j’ai tourné autour une bonne heure…

Avant de m’en approcher, pour quelques plans verticaux…

Et de « vivre » sous ses branches et les bonnes ondes…

N’est-il pas magnifique ?

Alors oui, ça n’est qu’un arbre.
Mais pour moi, il est particulier.
Il est tout, sauf insignifiant, inutile.
D’ailleurs, il y a un peu de démesure…
Un tronc dont j’estime la circonférence à 4 mètres.
Et pour le reste, un artifice pour le mesurer…
Une vue aérienne Google Earth !

30 mètres en longueur.
24 mètres en largeur.
Près de 90 mètres de circonférence pour le feuillage.
Environ 550 m² rapportés au sol.
Pour procurer de l’ombre, de la fraicheur.
Pour protéger de la pluie.
Pour faire vivre un écosystème.

J’ai hésité à en parler.
J’ai mis longtemps à ruminer autour de ce billet.
Fallait-il vous bassiner avec ça ?
N’est-ce pas débile à notre époque ?
Mais si, je me devais de le faire.
Sans le situer, simplement en le montrant.
Rien que pour vous conseiller de…

Trouver VOTRE ARBRE !
Et d’entrer en résonnance avec lui.
Protégez-le, car il vous protégera certainement !…

Vignette : « Pas classé “Arbre remarquable”, mais il l’est pour moi » © PF/Grinçant.com (2018)

© PF/Grinçant.com (2018)

PS 14/03/2018 : Ajout de 5 photos autour de cet arbre dans la section Goodies/Fonds d’écran.

14 commentaires sur “À la rencontre de mon Arbre”

  1. Avatar photo
    PF/Grinçant.com

    Comme souvent lorsqu’il y a des photographies, elles sont cliquables/organisées en galeries…

  2. Avatar photo
    plusbellelavie

    Pas tout seul il y avait aussi Brassens :
    « Auprès de mon arbre
    Je vivais heureux
    J’aurais jamais dû
    M’éloigner de mon arbre… »

    En région parisienne j’ai la chance d’en avoir dans mon jardin, notamment un If, et je ne m’éloigne pas trop.

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      PF/Grinçant.com

      Ben Brassens, justement, il est mort. :-/

      Mais nous sommes au moins deux. ;-)

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      Merci plusbellelavie.
      Pris de vitesse en fait, car c’est immédiatement ce que m’a inspiré le billet.
      Belle journée à toutes et tous.

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    Bonjour,
    Votre arbre est magnifique. J’ai la chance d’être entouré d’arbres.
    Je parle aux plantes et aux arbres de mon jardin.
    Je ne sais pas si ce que je leur raconte les intéresse mais je ressens une grande harmonie.
    Bonne journée.

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      PF/Grinçant.com

      Oui, il est magnifique, même s’il est (probablement) « ordinaire ». Mais là, anonyme, au milieu de cette petite prairie en bord de rivière, avec ce gabarit/cette prestance…
      J’en ai vu des soi-disant « remarquables » (officiellement ou non), notamment dans des parcs, mais j’ai flashé sur celui-là, inconsciemment, et de loin, puisqu’il m’a fallu une bonne quinzaine de « passages » dans le coin avant de me décider à aller le voir… Était-ce de la timidité ?

      PS : Avant, mon « copain » était un magnifique pin douglas, d’une soixantaine de mètres de haut, paumé au milieu d’autres essences. « L’arbre le plus haut de la cette forêt »… Mais lui était signalé/fléché :-/

  4. Avatar photo

    Bien entendu, il n’y a rien de plus authentique que notre communion avec notre nature*… Mais c’est aussi pourquoi elle tend à être de plus en plus difficile, et très souvent galvaudée.
    Sans jugement aucun envers ce qui suit, ça me fait penser à ces extraits d’article (Libération) à propos de la « vinification musicale » :
    « Les vibrations de la musique traversent les levures naturelles qui transforment le sucre en alcool et stimulent leur travail pendant la fermentation, répond Sébastien Durand, 40 ans, cofondateur de Swing It. Diffuser de la musique évite donc les arrêts de fermentation et crée un environnement propice au développement des levures. Résultat : les arômes sont plus développés, le vin plus fruité, sa typicité plus marquée. »

    Et le vin a du goût :
    « Si l’on en croit Swing It, le vin affectionne particulièrement la musique classique et le jazz, mais déteste le hard-rock. »

    Et la startup invite à la polémique:
    « Nous utilisons systématiquement le principe des cuves différenciées, détaille Sébastien Durand. Ces cuves jumelles contiennent la même vendange, la vinification est identique… Mais une cuve a chanté, et l’autre non. Quand on déguste, force est de constater que le vin est différent. Au final, le consommateur est seul juge. »

    Et se la reçoit en plein : « Mon rosé a aussi écouté du Brassens »

    Même Lisa Simone, la fille de Nina, a joué pour du vin…

    Et, le concept est ainsi bouclé :

    « Notre concept comprend un environnement connecté : un QR code figurant sur les étiquettes de chaque bouteille vinifiée en musique permet aux consommateurs d’écouter les mélodies qui ont rythmé la vinification du vin. »

    Quand je pense qu’on prenait les Russes pour des andouilles dans les années 60-70, eux qui n’avaient même pas accès à Jimmy Hendrix, mais dont quelques champs et quelques vaches écoutaient — à juste titre — du Rachmaninov…

    À propos d’arbre, on a cherché à le rendre un peu lugubre, avec le concept d’arboretum cimetière… alors qu’au final, ce devrait être surtout le prétexte pour préserver de magnifiques espaces verts.

    Que j’aimerais imaginer qu’il y aura davantage d’arbres millénaires dans les temps futurs !

    Poumons de la planète (le feuillage d’un arbre présente autant de surface de contact que des dizaines d’hectares), mais très probablement bien plus que ça, l’arbre n’a de cesse que de cacher la forêt… la jungle luxuriante qui a abrité de nombreuses formes de vie… dont celle d’un animalcule de 21 grammes qui s’est paré d’une solide cuirasse afin de se transformer en brute épaisse…

    * Ça peut être notre enfant ou notre conjoint, bien entendu…

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      PF/Grinçant.com

      J’avais vu un sujet sur le “Bœuf de Kobe” (Japon) — dont la viande est (très) réputée — où un éleveur expliquait qu’il leur faisait écouter de la musique, mais QUE du Beethoven, et sa 5ème Symphonie de préférence…

      Il y a aussi le proverbe « La musique adoucit les mœurs »… Enfin bon, je parle de « vraie » musique…

      À la fin de mon billet, j’emploie le terme « résonnance », nous y sommes (aussi) avec la musique.

      Dans tous les cas, un tel arbre, de loin ou en dessous/très proche, c’est inspirant…

      Le problème, c’est que c’est mal barré.
      Une fois, j’avais emmené (du « hors sentier ») un petit groupe en forêt, jusqu’à une mare* « éphémère » — un véritable jardin japonais — (enfin presque) comme la nature sait les faire quand on la laisse tranquille, puis je regarde un (jeune) couple et leur demande « Alors, n’est-ce pas merveilleux comme endroit ? », et l’on me répond en haussant les épaules : « Oh, ça n’est qu’une forêt ! »

      * J’ai retrouvé une photo de cette « mare » forestière, c’était fin mai 2015…

      Mare naturelle en forêt – 25/05/2015

      Deux mois plus tard, elle avait totalement disparu…

  5. Avatar photo

    « Il faut reboiser l’âme humaine. »

    Les vrais amis sont comme les arbres
    Plantés très loin ou bien tout près
    Sans jalousie et sans alarme
    Ils croissent, c’est leur métier

    Les vrais amis sont comme les arbres
    Ils tendent leurs bras, ne plient pas
    Ils grimpent vers la lumière
    C’est ce qui les met en joie

    Les vrais amis sont comme les arbres
    L’univers est dans leur peau
    Qu’il fasse pluie, glace ou bourrasque
    Ils parfument et tiennent chaud

    Les vrais amis quand ils trépassent
    N’en finissent pas de fleurir
    Dans nos mémoires opiniâtres
    Même coupés les arbres prient

    Julos Beaucarne

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      PF/Grinçant.com

      Merci laurency ;-)

      J’ai cherché (et trouvé), et il s’agit du « cœur » de cette chanson (JB est un artiste belge)…

      Du coup, je rajoute les couplets 1 (répété en fin) et 2 :

      Les vrais amis sont comme les arbres
      Ils ont hâte de te voir
      Mais restent imperturbables
      Si tu ne passes pas dire bonsoir

      Même après une longue absence
      Tu peux renouer avec eux
      Il n’y a pas d’intermittence
      Te revoir les rend heureux

      Cela me rappelle (aussi) une photo de ce billet (récent), avec un arbre à terre :

      Arbre à terre

      Je l’ai même mise dans les fonds d’écran, car la scène me parlait, avec une mort qui semble « naturelle » (après une tempête)…

  6. Avatar photo

    Qu’il est beau §
    Surtout dans ce halo de lumière, nu, épuré, impérial ;
    Il émane de lui quelque chose de puissant, de presque palpable, un langage, que peu de gens peuvent comprendre, un message pour celui qui sait voir…

    J’ai baptisé mon arbre DARIUS, en latin cela veut dire : « Celui qui soutient le Bien. »
    Quand on s’approche de son tronc, on s’aperçoit qu’il y a un arbrisseau de la même essence qui pousse juste à côté, inaccessible pourtant, car il y a une couronne infranchissable de ronces.

    Je lui ai dédié un petit poème, bien modeste, pas besoin d’émettre les paroles, la communication est télépathique et vibratoire, et tant pis si l’on me prend pour une folle, j’assume :

    « C’est un arbre magique
    magnifique
    unique
    Chamanique
    Il est extraordinaire
    Il est à la fois père et mère
    Il a fait un petit
    qu’il tient bien à l’abri
    Le tronc ceint de ronces piquantes
    pour protéger la vie naissante
    Il est extraordinaire
    la tête dans le ciel et les pieds dans la terre
    et c’est mon Ami
    un arbre de Vie
    un arbre béni
    Le voir chaque jour me remplit de bonheur
    car je l’aime de tout mon cœur

    Oh porte-moi chance
    c’est toute mon espérance
    que tu tends vers les cieux
    de tes branches dressées vers le vrai Dieu
    la Source de tout ce qui est
    la Source de tout le créé

    Toi, mon bel Ami
    mon arbre de vie
    sois béni, et aussi
    soit remercié
    de ta présence habitée
    de tes vibrations positives
    jamais agressives
    Tu nous traduis
    ce que le ciel te dit
    Mais qui te lit
    qui t’écoute
    dans la déroute
    de ces temps sans respect
    où les humains aveuglés
    nient ta grâce et ta beauté ?
    Puisses-tu nous pardonner
    mon cher ami
    mon arbre de vie
    Merci à l’infini »

    La disparition de la mare japonaise me rend aussi triste qu’un arbre abattu, c’était vraiment charmant, toutes ces nuances de verts, du tendre au plus intense, quel dommage, heureusement que vous l’avez immortalisée, cher Grinçant.

    1. Avatar photo

      Pour la « mare japonaise », attention, c’était une disparition « naturelle » : la vie de la forêt !
      Je suis certain qu’elle réapparaît de temps en temps, mais j’en suis maintenant loin. Cela dit, ça me démange régulièrement d’y retourner, dans cette forêt.

      Avoir « son » arbre n’est pas ridicule, et c’est même devenu presque un « business » que d’apprendre à en trouver un/à leur parler/les toucher : la sylvothérapie.

      Poème à écrire sur parchemin, et à épingler sur son tronc…
      Peut-être qu’il sait lire, votre « Darius ». ;-)

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