J’en parle maintenant, car après s’en être pris plein le cul, à Aulnay-sous-Bois, dans une joyeuse banlieue, il a eu la visite de François Hollande jusqu’à son lit d’hôpital, de quoi achever n’importe qui de normal.
Les « dégâts », délicieusement relatés par son avocat, Me Eric Dupond-Moretti, étaient sévères et profonds, au point de nécessiter une opération d’urgence.
Voilà ce que c’est que de se balader le pantalon baissé et les fesses à l’air.
Théo, 22 ans, est tombé sur une armada de flics qui visiblement n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère devant un délit probablement supposé d’exhibitionnisme.
En effet, l’un d’entre eux a utilisé sa matraque télescopique pour « porter un coup de manière horizontale ».
Dommage que l’agent des forces dites « de l’ordre » n’ait pas eu un tonfa à sa disposition, car il aurait eu trois possibilités pour l’utiliser : côté long, côté court, ou la poignée qui se termine en général par une sorte d’embout façon « plug ». Mais cela l’aurait obligé à réfléchir avant, à moins qu’il ne maîtrise parfaitement le geste.
En plus, retirer/extirper un tonfa, bien rigide, est plus facile qu’une matraque télescopique qui peut jouer bien des tours, la preuve, en se développant/contractant de manière pas forcément bien gérée.
Donc, si j’avais un conseil à donner au ministère de l’Intérieur, ce serait de légiférer afin de privilégier le tonfa à la matraque télescopique dans ce genre d’intervention.
Quant au jeune Théo, à l’avenir, il ferait bien de se mettre au baseball, histoire d’avoir la batte.
© PF/Grinçant.com (2017)
Théo n’était pas concerné par l’intervention initiale des policiers, il a par contre subit un contrôle d’identité, le genre de truc qui n’arrive que dans les cités ou du moins avec un certain délit de faciès. Terrible constat, mais c’est hélas la réalité.
Ce qu’il a subi physiquement tient de la torture, se mettre à 5 pour un tel acte est impossible à accepter.
Le jeune Théo risque de rester sérieusement handicapé, plus de sensations, incontinence, pire ?
Le silence de la police rivalise aussi dans l’intolérable, les syndicalistes auraient pu changer de logiciel, certes les zones de non droit, ou les sous effectifs sont réels, mais ça reste un détail comparé à la portée de cet acte et à l’état d’esprit qui a dû s’installer dans les forces de polices, les gardiens de la paix (!), pour obtenir un tel comportement.
Pour une fois, la visite du mamamouchi était à mon sens indispensable, un peu tardive même.
L’embrasement qui risque de suivre est potentiellement réel lui aussi…
La blague de Canteloup apporte une touche odieuse à cet acte.
Plus que jamais, je souscris au « dégagisme » !
Ce matin, j’ai aperçu sur une chaine de la TNT des images nocturnes dans une banlieue nantaise.
Des « flics » se déplaçaient en tenue de Robocop et mettaient en joue des gens avec des armes lourdes à pointeur laser…
Depuis hier, l’Assemblée examine le « projet de loi sécurité publique » portant notamment sur l’assouplissement de la « légitime défense des policiers ».
Beaucoup (avocats, magistrats, associations) y voient clairement un « permis de tuer » pour les policiers.
Si l’on met tout en perspective, notamment avec le « terrorisme », et le fameux « état d’urgence » que certains veulent rendre permanent, il est facile de voir que c’est un état policier/une dictature que l’on nous instaure.
Exact, il faut du « dégagisme » (mais du vrai, pas des faux-nez, et ne pas les laisser se cacher/recaser en douce), et je dirai même qu’il y a un extrême « état d’urgence » pour cela, et il faut que ce soit expéditif.
Il y a clairement TRAHISONS !
L’ambiance est de plus en plus puante, et ils font tout pour garder les « forces de l’ordre » de leur côté.
PS : C’est effectivement de la torture, et il n’aurait pas été traité/opéré en urgence (par des hôpitaux qu’ils s’acharnent aussi à détruire), c’était la mort assurée pour ce garçon.
Oui, avant de surlégiférer, l’état d’urgence serait de dégager la défiance réciproque entre policiers et jeunes, ou moins jeunes. Entretenir ce climat, après l’avoir installé est mortel.
De toutes façons, la force ne sera jamais la solution dans ce contexte, le bon sens oui, avec le temps de bien faire les choses.
Dégager les psychopathes serait une première étape, ils auront eux le temps de se soigner.
Trois citations d’Émile de Girardin, mort en 1881 :
1) « Gouverner, c’est prévoir. »
2) « Il n’y a rien à gagner à transiger avec l’erreur ou l’injustice. »
3) « On peut tout faire avec des baïonnettes sauf s’asseoir dessus. »
Pour la 1 : Les vrais responsables sont donc bien les « politiques », à tous niveaux…
Pour la 2 : L’IGPN se range du côté du/des flic(s)…
Pour la 3 : À son époque, il n’y avait pas encore de matraques télescopiques…
L’Igpn est déjà rangée du côté du « gouvernement », comme le parquet (financier ou pas).
Vivement le ménage, et autant qu’il se passe dans la paix, pas dans la guerre civile.
Le problème, c’est qu’ils font tout pour que ça ne puisse se faire dans la « paix ».
Ça n’est par pour rien qu’ils ont pondu tous ces textes coercitifs et liberticides.
Après, des névrosés « vulgum pecus » se sentent tout permis, même avec une simple matraque télescopique.
Imaginez le retour des « barricades » avec les « forces de l’ordre » actuelles :-/
« Ce qu’il a subi physiquement tient de la torture… »
Je reviens sur le sujet, car je sors du « C dans l’Air » de ce soir, justement sur cette affaire : « Aulnay : La police hors-la-loi ? »
Le mot « viol » y a été prononcé un nombre incalculable de fois, et on tente visiblement de l’évacuer…
Mais un « simple » viol ne se termine (généralement) pas dans le sang et aux urgences. Donc, effectivement, le mot « torture »* est parfaitement adapté.
*Que j’associe à « barbarie » en l’espèce.
Le frère de Théo a parlé de barbarie ce qui qualifie très bien cet acte.
J’ai entendu sur LCI, le discours posé d’une magistrate aguerrie qui démontrait le temps nécessaire pour l’instruction, les étapes, les reconstitutions, les confrontations, le visionnage des vidéos, et surtout le rapport de vrais experts anatomiques. Elle a aussi rappelé la signification des termes délit et crime.
L’Igpn est assez lamentable, comme les syndicalistes, autant on peut comprendre que l’onde de choc les atteignent, autant il serait sain de ne pas s’accrocher aux certitudes rassurantes tant que l’instruction n’est pas bouclée.
Un syndicaliste disait hier que l’IGPN disposait d’une « vidéo » que personne d’autre n’avait…
Une caméra « piéton » ? Pour filmer la scène de près comme des satyres ?
Ou une vidéo truquée, seule recevable comme preuve dans ces circonstances ?
La position de ces syndicats « police » est indéfendable.
Ce serait purement « accidentel »… Au moindre accident de la route, les mêmes vous emmènent au trou… On leur a fait un test d’alcoolémie, et surtout de dépistage de « substances » ?
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 :
Mon Dieu (ça, c’est pour Fillon), que nous en sommes loin !
@universel.
Ça m’est arrivé (certes une seule fois) d’avoir un contrôle d’identité. Et pourtant je suis blanc et habillé normalement, et c’était à Paris, pas dans une banlieue craignos.
Mais, étant donné que le seul intérêt du contrôle d’identité est de pouvoir débusquer des immigrés clandestins, donc il vaut mieux viser des gens qui ont plutôt l’air de venir d’Afrique ou d’Asie, un peu comme quand vous voulez choper des gens en excès de vitesse, vous vous mettez sur une belle nationale toute droite et pas sur une route sinueuse.
Sur le fond de l’affaire, l’attitude de la police est injustifiable. Je me demande bien comment on peut parler d’accident (faut quand même bien viser et y aller avec une certaine force).
Ce qui est fascinant, c’est qu’une perforation du rectum émeut davantage qu’une défiguration ou une énucléation…
Signe des temps ?
PS : Une vice-présidente du TGI de Paris le rappelait hier dans C dans l’Air : un contrôle d’identité ne peut se faire que dans un cadre précis, essentiellement « a commis ou tenté de commettre une infraction »,
« ou se prépare à commettre un crime ou un délit ». En dehors, c’est totalement illégal et/ou abusif.
Pour faire dans l’humour noir :
Passage à tabac (le mois sans celui-ci étant passé) dans les règles du lard à la recherche du shit. Ces bourreaux savent très bien où les dealers cachent leurs produits.
Sauf que Théo semblait « clean », et que, de toutes les manières, même s’il y avait « cachette », cette technique de « recherche » relevait de la mise à mort avec disparition des « preuves » (autopsie pour les retrouver et non chirurgie).
Sans secours, il se passait quoi ?
Je vous ai connu en meilleure forme, lechauve ;-)
Ça, c’est de l’humour… marron !
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