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Seagate, la mondialisation, c’est hard, même en Chine

AVERTISSEMENT : Ce billet date de plus d'un an.

Logo SeagateIl est là, l’un de mes fidèles compagnons de sauvegarde depuis le 4 novembre 2015.
13 mm d’épaisseur, 159 grammes, 2 téraoctets de capacité, USB 3.0, auto-alimenté.
Discret, silencieux, il ne chauffe pas et ne vibre bas.
Plutôt élégant, coque en plastique qui imite l’alu brossé.
Un voyant bleuté qui ne sert pas à grand-chose puisqu’il ne clignote pas vraiment, simple illumination pour montrer qu’il est en service.
Bref, le genre d’objet hautement technologique auquel on s’attache, et pour cause, il peut contenir tellement de choses importantes !

Disque dur Seagate Backup Plus Portable Drive sur un clavier d'ordinateur
Disque dur Seagate fabriqué en Chine sur un ordinateur « Made in China »

Comment, par qui a-t-il été fabriqué ?
Par des robots ? Avec la contribution de « petites mains » ?
Ce que je sais, c’est qu’en dessous il est marqué « Seagate Technology …/… The Netherlands », mais surtout, en plus gros « Assembled in China / Product of China (HDD) ».
Peut-être est-il arrivé par le porte-conteneurs Jules Verne.

Pédigrée de mon disque Seagate SRD00F1
Un symbole de la haute technologie et de la mondialisation ?

Alors bon, vous savez probablement ce que je pense de tout cela, de cette mondialisation soi-disant bénéfique à tous, mais juteuse pour très peu.
Et comme tout n’est finalement que vases communicants, à ce petit jeu, nous sommes les grands perdants.
Quoique, le système se bouffe lui-même, s’autodétruit à force de rachats, de concentrations, de dominations puériles et d’une marche forcée avec de moins en moins de marcheurs.
Jusqu’à nous ramener en boomerang, et nous imposer la pauvreté et la misère humaine qui en découlent.
Bref, un jeu de chaises musicales à la con, parfaitement mortifère.

Mais pourquoi vous parler de ce petit disque dur ?
Tout simplement parce que Seagate vient d’annoncer la fermeture de son usine de Suzhou : « regret to close down the factory and will release 2,127 workforces here ».
2 127 personnes sur le carreau et, tenez-vous bien, avec effet… IMMÉDIAT !
Et le mien venait probablement de là-bas.
Mais je sais, en « affaires », on ne doit pas faire de sentiments, moi compris, enfin normalement…

Vignette : « Logo Seagate, un S qui part en vrille ? » © PF/Grinçant.com (2017)

© PF/Grinçant.com (2017)

4 commentaires sur “Seagate, la mondialisation, c’est hard, même en Chine”

  1. Si j’ai bien suivi, ce sont les disques durs (pas comme la mondialisation) qui sont concernés.

    Un peu normal après l’imposition de la finesse, des SSD, de la rapidité, du flash, le tout en tirant la qualité vers le bas (TLC).

    Ça me rappelle le choix imposé des ampoules à filaments, devenues le diable, qui voudrait encore d’ampoules qui s’allument de suite, supportent des allumages/extinctions réguliers, coûtent moins cher, et n’ont quelques fois pas de remplaçantes (spots E27) ?

    Maintenant ce n’était pas obligé d’être aussi brutal, mais bon, la brutalité des dirigeants vers les dirigés est toujours tolérée, pas celle des dirigés qui déchirent les chemises…

    Si Trump poursuit ses objectifs, il est bien parti pour, ça risque de s’aggraver pour les travailleurs (esclaves) chinois.

    1. Oui, mais les disques durs représentent toujours un (très) important marché.
      Et Seagate, deuxième constructeur mondial, n’a qu’à prendre le virage des SSD correctement…
      Nous sommes passés d’une douzaine de grands acteurs à deux/trois, avec des « consolidations » dans tous les sens.
      Comme d’habitude, c’est en bas que ça morfle. Une usine de plus de 100 000 m² récupérée lors du rachat de MAXTOR en 2006 fermée comme ça, en une minute.
      Et j’imagine que les « dirigeants » ne se remettent pas en cause un seul instant.

      Mon Seagate a été photographié sur un portable Toshiba, qui a aussi arrêté de produire ce genre de modèle suite à de grosses malversations financières (trucages de comptes)…

      1. Je crains que le (très) important marché concerne les pros pour les sauvegardes, les serveurs, etc.

        À mon modeste niveau, j’exploite toujours un HDD sur mon iMac et mes autres machines, en plus de 4 HDD de sauvegarde en 3.5″ FW et 3 en 2.5″ USB. Je n’ai aucun besoin de SSD, surtout avec de la nand TLC qui réduit la fiabilité et augmente les profits.

        Je constate aussi la frénésie d’installation de SSD SATA à la place des HDD d’origine. Elle est motivée par la vitesse, et surtout pour rendre l’exploitation normale des derniers OS mal optimisés pour les accès HDD + Ram limitée (= swap). C’est juste pour compenser la médiocrité des développeurs.

        Paradoxalement, j’ai offert à mon vénérable PowerBook G4 de plus de 13 ans un SSD mSata relié à un adaptateur IDE en remplacement de son HDD d’origine IDE 4200T. Une bidouille qui lui a fait du bien, même si les goulets sont là.

        Je me dis que si mes HDD FW rendent l’âme (je les surveille, Smart, etc.), si l’électronique du boîtier va bien, je ferai pareil avec des SSD mSata ou Sata avec adaptateur.

        1. Pour des raisons de performances, le serveur principal de Grinçant.com est en effet équipé de SSD, par contre, j’ai un serveur de secours/de sauvegarde, qui lui est équipé de disques durs classiques.
          L’usage de ces techniques doit être différencié et bien réfléchi.

          On manque encore de recul et de maturité sur les SSD.
          Par exemple, il m’est arrivé de ressortir des disques durs rangés dans une sacoche depuis plus de dix ans, sans le moindre problème pour le redémarrage et l’accès aux informations.
          Du SSD sans alimentation électrique/électronique pendant la même période, on risque de tout perdre. D’ailleurs, les marques communiquent très peu sur ce genre de sujet.

          Pour démarrer un OS ou faire tourner un serveur avec essentiellement du « Read », OK pour le SSD. Pour de l’archivage, là nous en sommes loin.

          Des technologies qui cohabitent pour le moment.

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