Et hop, encore une. Stores baissés, cabine fermée.
Dans cet Intermarché de campagne, il y avait encore une guitoune à la station carburants, avec un salarié à bord, aux heures dites « normales », pour vous faire payer, en acceptant les cartes, mais aussi les chèques et les espèces.
Mais là, c’est fini. Tout CB, 24/7. « Pour mieux servir la clientèle » comme ils osent afficher.
Et les clients qui n’ont pas de CB, pour une raison ou une autre ? Et le jour où les cartes seront bloquées, comme ça, par chypriotisation et peur du bank run ?
Encore un emploi en moins et des prix qui ne baissent pas.
Pourtant, la personne habituelle était serviable, avec le sourire, et toujours un mot sur le temps accompagné d’un « Merci, et bonne route ».
Elle sortait aussi de sa cabine pour aider pour les bouteilles de gaz. Maintenant, il faut se garer, et aller pimer à l’accueil du magasin où des automates ont aussi remplacé des caissières.
Ah, dans cette cambrousse, ce petit supermarché vient aussi de s’équiper d’un « Drive », avec trois pistes désertes. Les gens du coin, encore en bas débit Internet, apprécieront certainement.
Bref, c’est inéluctable, on ne change pas un monde qui se déshumanise et qui veut perdre.
© PF/Grinçant.com (2016)
Ils veulent faire du fric mais supprimer ceux qui l’encaissent. L’argent n’a plus la valeur que l’on croit. L’humain non plus d’ailleurs !!!
Quoique, ils vont peut être loger un migrant dans leur guitoune.
Quitte à perdre des clients qui ne veulent pas de ces automates, ou qui ne peuvent payer par CB*.
Sans même parler de ceux que des petits malins arrivent à piéger pour copier/pirater votre carte bancaire.
Et les banques n’ont pas à connaître le kilométrage de leurs clients, en plus de l’endroit où ils se ravitaillent.
La guitoune ? Pensez donc, dans la plupart des cas, ils la laissent où elle est, au cas où…
Par ailleurs, ils mettent souvent en avant que le salarié est trop « exposé », comme ça, avec des espèces, à l’écart du magasin, et que c’est donc pour sa sécurité qu’ils suppriment son job.
Drôle de façon de résoudre un problème de société et d’appauvrissement généralisé.
Résultat, celui qui quitte la guitoune et qui perd son travail n’aura probablement plus de quoi acheter du carburant chez son ex-employeur.
Les petites stations ont littéralement disparu des campagnes, et maintenant on fait tout pour compliquer le ravitaillement là où il est encore possible, quitte à refuser des moyens de paiement pourtant obligatoires pour les commerçants (les espèces).
*Aujourd’hui, j’ai encore vu un petit vieux qui posait ses billets sur son tableau de bord avant de redémarrer pour aller payer.
Et je rappelle cette histoire vécue : Le coût de la pompe
Encore une forme d’exclusion !
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