Le consommateur doit être de plus en plus con.
Enfin, vu des grandes enseignes.
Ou vu des industriels de l’agroalimentaire.
On le méprise, on l’insulte.
On le gave, on l’intoxique.
On lui fait bouffer de l’improbable.
Mais, s’ils le font, c’est que ça marche…
« Que voulez-vous, il y a de la demande ! »
Disent-ils en chœur…
1) Le jeu « Les 20 jours toqués »
Nom, prénom…
Et bien sûr téléphone et email…
Obligatoires !
L’alibi ?
« Données obligatoires pour pouvoir vous contacter en cas de gain »
Et le gain, c’est quoi, des fraises ou du poulet ?
2) Des fraises un 4 mars
Ben oui, ça doit être la saison !
Remarquez, elles sont espagnoles.
Et le climat doit être spécifique.
En plus, 0,99 € la barquette de 500 grammes !
« Catégorie 1 », ça veut dire quoi ?
Et une femme se torturait pour choisir…
3) Gonflage de poulets à l’eau
Une petite injection ?
D’eau ou de saumure ?
Ça requinque les volailles anémiées !
Bien sûr, ça ne peut pas être en France.
Qu’importe, on importe aussi…
Pourvu que tout soit « Doux » pour le consommateur…
PS : Merci à Guitou qui m’a fait parvenir cette vidéo ;-)
(Origine de la vidéo non déterminée, tout comme celle des « poulets », mais je suis certain que ça n’est pas un fake)
Vignette : « Que du précieux à l’intérieur de ce centre commercial ! » © PF/Grinçant.com (2016)
© PF/Grinçant.com (2016)
Pourquoi s’en priver. Tant qu’il y a des CONSommateurs qui payent pour de la merde.
Quant aux fraises le 4 mars, pourquoi pas. C’est le père Noël toute l’année. Et malheureusement il y a du monde qui y croit encore. Je préfère butternot, rutabaga, poti-ron ou marron, ce qui se vend de saison chez les maraîchers de proximité. Tout vient à point à qui sait attendre.
Hier matin, sur le même stand, les fraises espagnoles étaient complétées par des fraises marocaines, toujours au même prix de 0,99 € la barquette de 500 grammes :
J’imagine qu’elles passent par l’Espagne pour venir jusqu’ici à ce prix-là*…
Cherchez donc la logique, en dehors du seul problème de la « saison ».
Tout cela est d’un cynisme incroyable !
*Remarquez, à vol d’oiseau, entre Huelva (les espagnoles) et Kénitra (les marocaines), il n’y a « qu’environ » 330 kilomètres, sauf qu’il faut franchir le détroit de Gibraltar pour ces dernières…
Et les « fraises » ne volent pas, du moins pas encore ;-)
Un dommage collatéral, l’eau est essentielle, naturelle et irremplaçable. Qu’on gonfle les poulets avec, ou tout autre pièce de viande, champignons, etc. ça reste un énorme gaspillage de cette ressource.
Tous les fruits, légumes, fleurs importés représentent des quantités considérables d’eau « volée » à ces pays.
La main d’oeuvre « exploitée » sur place complète ce tableau pour consolider le profit des sangsues et autres nuisibles qui se servent au passage.
Quant aux consommateurs de ces tristes produits ils s’intoxiquent joyeusement…
Ce matin, les fraises étaient toutes espagnoles, et toujours en « promo »…
Sauf que le prix est passé de 1,98 € à 2,49 € le kilo, soit une hausse de 27,69 %.
Je suis prêt à parier que l’augmentation passe dans la poche de la grande surface, et que le producteur n’en voit pas la couleur.
À raison de 6 barquettes de 500 grammes par plateau, et de 12 plateaux par meuble, ça nous fait donc 24 plateaux, soit 72 kilos de ce côté-ci.
Et comme il y en a autant de l’autre côté, ça nous fait au total 288 barquettes pour 144 kilos.
Un chiffre d’affaires potentiel TTC de 358,56 €, avec une hausse globale pour le stand de 73,44 €.
Remarquez les présentoirs de chantilly, de chaque côté ;-)
Tout s’achète, tout se vend surtout en temps de « disette » et surtout si c’est de la me…
La crise agricole et les « saloperies » de denrées alimentaires vendues feraient fuir n’importe qui de sensé.
En mangeant un champignon non comestible on risquera bientôt de s’intoxiquer bien moins qu’avec les produits vendus dans ces officines dévastatrices, qui sont de vrais cocktails chimiques.
Inutile de vous préciser que des fraises, mon AMAP n’en fournit pas en cette saison, je ne risque pas d’en manger.
Au fait, en ces temps de COP21 où un accord « historique et bénéfique » a été trouvé (ne riez pas je vous prie) quel est l’incidence carbone de ces produits venant du fin fond de l’Espagne, ayant poussé sous des serres chauffées et gavés avec des phytosanitaires qui ne sont pas produits avec de l’énergie solaire ou éolienne ? (par décence nous éviterons les analyses nutritionnelles)
Quand au retour de monnaie sonnante et trébuchante pour le producteur, là il convient de ne pas en parler, en même temps la France va suivre (si ce n’est déjà suffisamment le cas) le même chemin, et une majorité de CONcitoyens trouvent ça épatant.
Ils achètent et cautionnent, c’est magnifique …
La fraise est un fruit rouge, dommage que cette couleur ne se retrouve pas sur la face de ceux qui alimentent ce marché de la honte.
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