Vous qui êtes au bord du burnout.
Vous qui stressez à mort.
Vous qui ne dormez plus.
À courir après un salaire de misère.
À polluer dans les bouchons.
À ruminer dans le métro.
Vous qui avez envie de tout larguer.
Vous qui voulez des réponses.
Vous qui en avez assez des questions.
Après un chat de maison éclusière.
Je vous présente un chat pénichard.
Vous pouvez même en faire un fond d’écran ;-)
Vignette : « Regard de chat perçant » © PF/Grinçant.com (2015)
© PF/Grinçant.com (2015)
Édit 04/01/2016 : Mise à jour des photographies, suite à modification des liens internes et des données EXIF.
Ca me dirait bien une vie de chat pénichard… à moi qui depuis la fin de l’année 2012 (mon licenciement), aimerait « juste » retrouver un peu de temps, de temps en temps… peinard.
Notez qu’il ne faut pas que je crache dans ma gamelle : mes 5 années passées en tant que Chargée de Communication commerciale au siège de BNP Paribas (oui, je dénonce :)) ont été les pires années de ma vie. Oui, j’ai plein de défauts et surtout celui de ne pas être hypocrite. Ça n’a pas du tout plu là-bas…
Faut être réaliste : les 6 derniers mois quand je me déguisais chaque matin devant ma glace, j’avais pris l’habitude de me regarder en face et de me demander : « es-tu sûre que tu vas pouvoir rester là-bas jusqu’à ta retraite ? » (j’avais à l’époque 55 ans). Évidemment, la réponse était : NON !!!!!!
J’ai donc pris mon débarquement comme un soulagement. Avec un seul regret : j’ai fait un burn-out en début 2012. Le vrai de vrai : j’ai passé 3 semaines à dormir, à ne plus pouvoir distinguer le jour de la nuit. À dépérir au point d’en perdre 22 kg en 3 mois. Un vrai zombie… qui a repris le boulot au bout d’un mois seulement alors que j’étais encore une loque… Une loque avec des scrupules !
Conne que je suis ! Ce sont deux années d’arrêt maladie que j’aurais du leur coller !
Bon bref, j’ai perdu mon statut de cadre assorti de tous les innombrables avantages sociaux et autres avantages sonnants et trébuchants que réserve à ses salariés, le groupe BNP Paribas.
Mais comme dit la chanson : « non, rien de rien, je ne regrette rien ».
Car je peux assurer ici que l’argent à lui seul est très loin de faire le bonheur ! Oserais-je ajouter : « j’en ai fait les frais ? »
Sauf qu’aujourd’hui, je suis devenue une « nouvelle pauvre » au chômage et en termes d’avantage social lié à ce nouveau statut, j’aimerais au moins avoir un peu la paix de temps en temps.
Si, j’exagère quand même un peu. Je vis un grand moment de paix quand j’ouvre ma boîte aux lettres (et à tracas) et qu’elle est vide. La journée ne commence pas pire que la précédente.
Et puis, oui j’exagère vraiment. Cela fait 8 mois que je suis descendue de Paris à Nice et que le seul contact que j’ai eu avec mon nouveau Pôle-Emploi fut généré par moi afin de vérifier que mon dossier avait bien effectué la même descente au bon endroit.
Puis, la semaine dernière, prise d’une fulgurance divine, j’ai « osé » me rendre à mon Pôle-Emploi Niçois sans RDV pour expliquer ma situation : à savoir, j’ai 58 ans, je n’ai absolument aucune intention de chercher du boulot (non, je l’ai pas dit comme ça)… De l’argent me suffirait… :) (Coluche, si tu nous regardes… :))
Non, en fait, je recherche des « missions » en rédaction (j’ai exercé ce métier qui n’en n’est plus un depuis que le Bab-el-Ouaib a foutu le boxon dans la profession, près de 15 ans en Freelance)… Mais mon brave Monsieur… le peu de boulot qu’il y a est payé (quand il l’est !) au tarif que j’aurais refusé il y a 20 ans.
Donc, jeudi dernier, je me retrouve à « mon » Pôle-Emploi Niçois. Sans RDV. En attendant mon tour. Plongée dans une torpeur dont nos températures caniculaires nous enveloppent déjà… Je me suis… endormie ! :)
La gentille consultante chargée entre autres, de me réveiller… a souri devant ma béatitude (faut dire que je suis Ch’ti et que ma descente brutale à Nice m’a provoqué un choc thermique dont je vais avoir du mal à me relever plus les températures vont monter…) :)
La gentille consultante s’est félicitée que je puisse m’endormir en attendant mon tour, traduisant ce fait (dixit) comme les effets d’une ambiance reposante de ce Pôle-Emploi. :) :) :)
L’entretien s’est bien passé. J’étais reposée… Elle ne pouvait pas se sentir agressée le moins du monde. J’ai même eu l’impression qu’elle avait parfaitement tout bien compris de ma vie professionnelle et de mon statut actuel.
Scéance tenante, j’ai obtenu un RDV au Gréta de Nice prévu pour demain matin. L’objectif étant de rabattre ma voilure pour obtenir une formation, voire un boulot.
L’idée de me former à 58 ans aurait tendance à me faire sourire…
Je vais leur demander s’ils ne peuvent pas m’offrir une requalification en chat pénichard.
J’ai toutes les compétences requises pour ce poste.
Bigre, Helbronner, vous venez de me faire un commentaire de plus de 750 mots !
Vous devriez tenir un blog, car cela fait déjà un joli « billet » ;-)
Merci pour ce récit, du vécu, du vrai, qui me fait sourire, positivement.
Et ça requinque ce post en plein naufrage : moi qui croyais que les chats faisaient un malheur sur Internet ;-(
J’en retiens :
– Que des « consultant(e)s », il n’y en a plus qu’à Pôle Emploi…
– Que de vivre de ce que l’on sait/veut faire est devenu impossible…
– Que Nice provoque des réactions bizarres…
Je rappelle ce billet sur le sujet PE : Cible Emploi, Trajectoire Emploi et abus
Et puisque vous parlez d’usure et de burn-out, sachez que les chats en sont aussi victimes, même ici, sur le canal d’Ille-et-Rance…
Un chat usé sur Péniche-Emploi :
(Il n’a rien compris, il dort sur la corde plutôt que de se pendre avec.)
Un chat en burn-out (regard vide et poil râpé) dans un jardin d’écluse, croisé avant-hier :
Ces deux-là, s’ils étaient humains, la société les considèrerait comme des parasites, des profiteurs…
Et un petit dernier, mais chut, lui il est… Fonctionnaire au ministère du Travail et de l’Emploi !
Et un dernier rappel : La traque des chômeurs, un scénario de merde
J’aime les chats.
Ces animaux domestiques, contrairement aux chiens qui ont un rapport plus orienté « Maitre/Esclave », le chat lui est plutôt dans le rapport « Copain/copain ».
Jolies photos, bons commentaires, je vous aurais bien adressé des photos de mon « pleurnichard » mais j’ai pas encore testé votre nouvelle technique de fichier joint.
Ah oui ils sont expressifs ces félins !
Et en guise de conclusion à mon commentaire, une citation d’Albert Schweitzer : « Il y a deux moyens d’oublier les tracas de la vie : la musique et les chats ».
Je trouve Albert Schweitzer bien restrictif.
Il y a d’autres méthodes ;-)
Et quand votre chat est malade, c’est une source de tracas…
Bonsoir,
Vos photos sont magnifiques, je les trouve relaxantes ainsi, alors il est facile d’imaginer combien il doit être tentant et bénéfique de rester auprès de ce superbe chat et d’oublier tout le reste…!
Je vous en « pique » deux, elles ne seront pas diffusées sur Internet ou ailleurs, et me serviront juste de fond d’écran.
Cordialement
Naomie
C’est fait pour ça…
Piquez, piquez, tant que ça n’est pas le chat qui l’est ;-)
PS : Utilisez les liens avec la bonne définition, sous chaque photo, pour obtenir un meilleur rendu en fonction de votre écran.
Je l’avais déjà suggéré à la vue de ces félins, mais je vais le préciser puisque ce sujet revient et en plus il est d’actualité.
Le chat est un animal magnifique et je l’aime pour ça.
Le mien n’échappe pas à cette règle et ce n’est pas avec l’âge qu’il va changer du haut de ses bientôt 17 ans.
Le chat n’a pas de Maitre, il n’est pas l’esclave de son « propriétaire ».
Le chat est indépendant, amical, mais ne sera pas à votre service et saura vous le faire comprendre.
Un chat on ne l’« emmer… » pas ou alors on en assume les risques et les griffes.
Dommage, les Français, eux qui se targuaient d’être des insoumis, sont, depuis quelques décennies, devenus de vrais toutous pour la grande majorité d’entre eux.
Remarquez, cela permet à une certaine caste d’en faire de bons animaux de compagnie, esclave de leur maître, acceptant tout et surtout l’inacceptable, de vrais jouets, ces Français…
Pauvre France, mais heureusement il reste les chats, et l’on apprend beaucoup à leur contact, pour qui sait observer ces petites boules de poil.
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