Moments de vie lidlisés
Dans ce Lidl de grande ville, à 10 h 30, seulement deux caisses ouvertes, avec une bonne douzaine de personnes dans chaque file…
Aucune des deux caissières n’appuie sur sa sonnette pour appeler quelqu’un à la rescousse.
Il y a bien un jeune qui va ouvrir sa caisse, mais là, c’est la sacro-sainte pause !
(C’est l’impéritie de la direction que je mets en cause, avec une ambiance de merde évidente au sein du personnel qui n’en a plus rien à foutre)
Veux-tu de ma flagrance ?
Une vieille 306 grise fait le tour du parking à contresens et s’arrête alors que je charge des courses dans le coffre…
Une femme : Bonjour, je vends des parfums, c’est pour rendre service, vous ne seriez pas intéressé ?
Dans la camionnette…
Sur le même parking Lidl, une camionnette J7 repeinte à la va-comme-je-te-pousse…
Une femme descend par l’une des deux portes arrière pour aller vider une bassine dans le caniveau.
Sur les côtés du véhicule (non vitré), il est marqué « Toilettage itinérant pour chien », avec un numéro en 06…
Le must eut été « Toilettage pour chien itinérant ».
Du pain informatique
Au rayon boulangerie de cet hypermarché, les pains sont désespérément absents des étagères.
Sur papier fluo, une pancarte nous indique que tout va bien…
Chers clients,
Suite à un problème informatique, nous ne sommes pas en mesure de vous proposer notre gamme habituelle en boulangerie.
Veuillez nous excuser pour les désagréments occasionnés.
La direction
Cela n’excuse pas le fait que, lorsque l’informatique fonctionne, le pain bio (objet de l’autre affichette, un certificat AB de « Transformateur ») n’est des fois mis en rayon que vers midi, alors qu’il n’attend que d’être emballé et étiqueté en zone de production.
Tripotez ces fruits réfrigérés
Arrivée au rayon fruits et légumes…
Les prunes, les nectarines, les pêches, les abricots nous tendent leurs lobes.
Ils sont tous durs, pas mûrs.
Ils sont tous froids, sortis du frigo.
Lorsque l’on tombe sur quelques exemplaires prêts à consommer…
C’est parce que tout le monde les a tripotés, une façon de les attendrir.
Lorsque l’on connaît l’hygiène de bien des Français…
Pas besoin d’aller bien loin pour attraper la tourista !
Le revolving, c’est cadeau de l’automate
Passage à la caisse.
Enfin, à l’automate.
Les caissières d’ici font toutes la gueule.
Là, c’est la caisse 12 du magasin 303.
Comme d’hab, la fente m’expédie plein de tickets à ramasser.
L’un d’entre eux attire particulièrement mon attention…
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Comment endetter les pauvres ?
Comment les piéger ?
En leur offrant 40 euros pour un crédit revolving !
Mais le cours du pauvre a baissé…
Le mois dernier, ils les achetaient 60 euros !
Signes des temps.
Ayez pitié de nous.
Crédit photos : © PF/Grinçant.com (2014)
Vignette : Sur le parking, qui veut de la cuisse ? © PF/Grinçant.com (2014)
© PF/Grinçant.com (2014)
La vie de tous les jours, en somme, gaie, chaleureuse, souriante, qui donne vraiment envie de se réveiller le lendemain matin …
Si, si.
Mais comment faisons-nous pour supporter ce quotidien de merde, comment ?..
« Mais comment faisons-nous pour supporter ce quotidien de merde, comment ?.. »
Très bonne question en effet, même s’il y a une cuisse féminine au programme ;-)
Les gens passent leur temps dans les transports, ou à tâter des fruits, aux caisses, à trouver une combine pour rembourser le revolving, etc.
Et ensuite, lorsqu’on leur dit de lâcher prise ou de penser un peu à eux ou à leurs proches, ils répondent…
« JE N’AI PAS LE TEMPS ! »
En hurlant, de préférence.
Voilà le type de situations que peu de députés peuvent rencontrer.
Pourtant, il suffit de sortir, d’aller faire ses courses pour collectionner les délires, de rouler pour constater la violence, etc.
Les plateaux TV sont climatisés, la maquilleuse est sympa, les bancs de l’assemblée sont pas trop durs, on y va quand c’est filmé, les courageux vont sur les marchés mais ne doivent pas beaucoup regarder la conformités des balances, ou les prix des légumes.
Encore bien pire en campagne chez nos producteurs, partout nos artisans, pourtant c’est ça la réalité, il n’y a pas que l’ISF, et l’exil fiscal dans la vie.
Donc ils vont continuer à brasser pendant que nous survivons, ce qui n’empêche pas de clamer ce qui ne va pas, et de demander des solutions.
Bon courage !
Le problème, c’est qu’il faut arrêter de demander, il faut faire !
Et en se passant d’eux.
Leur demander, c’est les reconnaître.
Et finalement, ils n’ont aucune raison d’apporter des solutions.
Ce serait scier la branche sur laquelle ils sont.
Paradoxal cynisme.
Et dans ce quotidien, c’est la cascade…
« On m’emmerde, je t’emmerde ! »
Et on retweet ou on dit « J’aime » ;-)
Ce matin, Géant Casino (encore), pour des Paniers de Yoplait (décidément) en promo jusqu’au 6 juillet (nous sommes le 5), la promo catalogue papier (Soldes du 25 juin au 5 juillet 2014) passe en caisse au prix fort !

Pourtant, elle est toujours sur le catalogue en ligne, et même jusqu’au 6 ou 7 juillet !
« Monsieur, vous avez la carte du magasin ? »
« Il faudra voir à l’accueil après avoir payé ! »
D’abord, c’est une promo immédiate sans carte, et ensuite nulle envie de perdre du temps à aller quémander un dû qui était automatisé les jours précédents. (D’autant que le 0 % MG, c’est moyen)
De plus, le produit est toujours dans un frigo en tête de gondole, avec la pancarte pour la promo.
Tenez-vous bien, ça a monopolisé 3 personnes, et ils ont préféré ramener 6 kilos de yaourt (3 packs, soit 48 pots) en rayon plutôt que de me faire la remise !
Quand je dis que les gens n’en ont plus rien à foutre.
Des salariés ont même l’air de préférer perdre les rares clients qui restent plutôt que de faire leur boulot.
Heureusement, le pain rustique aux noix était en rayon à l’ouverture, au moins je ne suis pas venu pour rien ;-)
Ça n’est pas la première fois que je constate cette pratique.
Combien de clients se font avoir ?
PS : Pour le directeur de ce magasin, M. Guillaume Cornilleau (je cafte, c’est plus utile ici que de gueuler dans votre hangar aux néons glauques), le ticket de caisse… (Mais c’est vous que je mets en cause pour votre incurie, même pas votre personnel qui s’adapte à l’ambiance du lieu)

La fidélité et les S’Miles ?
Vous savez où vous pouvez vous les mettre ?
Et je constate, en me référant à un ticket du 01/07/2014, avec la remise correspondante, que vous en profitez pour augmenter le prix de base de l’article (dont le nom a changé au scan), qui passe de 3,19 à 3,27 € ce jour (et la remise dans les dents), soit une hausse de 2,5 % !
Si 2,23 € était le vrai prix (ils peuvent bien le faire), passer à 3,27 € représente une hausse de 46,6 %. (Je sais, ça ne marche pas comme ça, c’est vous qui fixez les règles, et l’INSEE trafique encore derrière pour arriver à une inflation quasi nulle)
Bien vu et bonne approche !
Je note surtout votre phrase : « Le problème, c’est qu’il faut arrêter de demander, il faut faire !
Et en se passant d’eux. »
Cette maxime je l’ai faite mienne depuis près de 5 ans.
J’ai rejoint avec d’autres une AMAP qui était en cours de création.
Résultat, je ne fréquente plus les grandes surfaces pour acheter leurs produits « foireux », nous avons instauré des liens directs avec un agriculteur, un maraicher, un éleveur et un boulanger et vous savez quoi ?
C’est très agréable, car au moins nous avons le contact direct avec les gens qui nous nourrissent, nous savons d’où viennent leurs produits, nous achetons et consommons français et faisons travailler des « entreprises » françaises.
Nos paniers sont disponibles chaque semaine et en cas d’indisponibilité, il y a tjrs un adhérent pour le retirer à votre place et vous l’amener à moins que vous n’alliez chez lui et en profitiez pour prendre un café ou le lui offrir ;)
Pas de surprise au niveau tarif, ils sont fixés pour 6 mois en concertation avec le producteur.
Résultat, nous avons court-circuité les distributeurs, les transporteurs et toute la faune qui gravite autour de la grande distribution.
Le cout ? Inférieur ou équivalent à ceux des grandes surfaces.
La qualité ? Aucune comparaison, la grande distribution est battue à plate couture .
Bref nous sommes des consommateurs avisés et la demande se faisant de plus en plus importante (nous avons commencé avec 10 familles, nous sommes à 25 aujourd’hui et devons donc augmenter notre réseau, car nous ne pouvons plus accepter de nouveaux adhérents sans de nouveaux producteurs).
Pour les produits « exotiques » ou non produits par nos producteurs, nous sommes en lien avec 2 magasins « Biocoop » avec qui nous avons instauré un partenariat en fonction de nos commandes.
Bref, c’est un vrai partenariat, solidaire, équitable, d’échanges et profitable à tous, sauf à la grande distribution, mais ça ce n’est pas notre souci ;)
(Message semi-off)
Si si, regardez bien sous votre commentaire, vous avez normalement une fonction* pour l’éditer pendant 5 minutes après sa publication.
Sauf si quelqu’un vous a répondu entre temps, ou si je suis moi-même intervenu sur votre participation (modération).
Ça ne m’a pas sauté aux yeux, je vais voir ce que je peux faire ;-)
*À moins qu’un plugin de votre navigateur ne la bloque.
PS : Grâce à vous, je passe le délai à 10 minutes ;-)
Bonne approche, j’espère que ces formules vont se développer.
Malheureusement, certains abusent au niveau des prix, voire même en refilant des produits des filières dites « normales » derrière quelques cageots bien à eux : il faut être vigilant.
Quant aux magasins Biocoop, je trouve qu’ils abusent vraiment sur certains prix.
PS : Vous devriez créer votre propre monnaie (SEL), mais honnêtement ;-)
Vous prendrez bien mes Sols-Violettes ou mes Gallécos ?
« Passage à la caisse.
Enfin, à l’automate.
Les caissières d’ici font toutes la gueule. »
On cause, on cause, on fait un blog pour dénoncer les travers de notre société, le manque d’humanité, tout ça, mais on trouve toujours une bonne excuse pour participer à ce grand foutoir…
Essayez au moins de comprendre…
Si l’une de ces caissières lit ce texte, elle comprendra peut-être pourquoi passer à sa caisse est tout sauf un plaisir.
C’est un constat et un diagnostic, point barre.
PS : Faîtes donc votre propre blog, ce sera plus simple.
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