Tout augmente, les Français n’y arrivent plus.
L’État, quel que soit le parti/gouvernement en place, dit qu’il n’y est pour rien.
Et pourtant, caché derrière des grandes entreprises qui nous saignent, il est encore bien là.
Actionnaire, on se demande bien pourquoi.
Pour percevoir des dividendes, ça, c’est certain.
Mais pour rendre la vie plus facile, plus économique, là, on doute.
Avec bien des astuces, des filiales de filiales.
Des participations croisées, la CDC (Caisse des Dépôts et Consignations) en complément…
L’État français nous manipule bien plus qu’il ne nous le dit.
L’énergie augmente ? Ce n’est pas lui, c’est à cause de la commission de régulation (CRE) !
Les transports augmentent ? C’est à cause de la SNCF et de Réseau Ferré de France !
Le nucléaire risque de nous péter au nez ? Voyez avec EDF ou AREVA !
Sans compter toutes les « petites » entreprises, que nous ne suspectons même pas.
Qui ne sont pas libres, car elles appartiennent en fait à ces fausses sociétés « privées ».
EDF, ce serait 636 filiales directes ou indirectes, 767 pour GDF SUEZ et 906 pour la SNCF.1)
Au premier septembre 2013, son portefeuille côté en bourse représentait 68,6 milliards d’euros.
Pour 4,6 milliards de dividendes versés en 2012.
L’État « participe » à la nomination de 936 administrateurs, dont 366 le représentent directement.2)
À fin 2012, ce « périmètre » rassemblait 1 716 536 emplois.
Des emplois publics qui ne disent pas leur nom.
Souvent très protégés, souvent grassement payés.
Dans ces domaines, notamment l’énergie et le transport, il n’y a pas de réelle concurrence.
Ou alors elle est factice, avec des sociétés créées pour l’organiser faussement.
Et lorsque ça va mal, il n’y a pas faillite, mais création de structures dites de « défaisance ».
Jacquot est un révolté, il a juré de donner le moins possible à l’État.
Mais Jacquot est un peu con, ou alors il est mal informé.
Car voici sa journée d’hyperactif sans État…
Jacquot rentre de l’étranger.
- Il est sur un vol Air France-KLM (18,6 % État).
- Son avion atterrit à Orly, ADP – Aéroport de Paris (50,6 % État + 26,8 % Public).
- Il boycotte les taxis qui revendent à prix d’or des licences offertes à 100 % par l’État.
- Il monte dans une rame Orlyval, puis dans un RER B exploités par la RATP (100 % État).
- Arrivé à la gare de Massy, il s’assoit dans un TGV de la SNCF (100 % État).
- Il contemple le paysage lancé qu’il est sur des rails RFF – Réseau Ferré de France (100 % État).
- Arrivé en gare de Lyon-Part-Dieu, il récupère sa Clio de Renault (15,22 % État).
- À la première station-service, il fait un plein de SP95 (taxé à 56,1 % par l’État).
- Il s’arrête au Bar-Tabac de La Poste d’Arbresle pour prendre un ticket de la FDJ (72 % État).
- Il perd au jeu et demande un paquet de clopes (taxées à 80 % par l’État).
- Arrivé chez lui, à Pontcharra-sur-Turdine, il relève son courrier acheminé par La Poste (73,68 % État + 26,32 % CDC).
- Dans l’entrée, il allume la lumière avec de l’électricité EDF (84,44 % État).
- Comme il est 20 heures, il réveille la TV pour voir Pujadas sur France 2 (100 % État).
- Parallèlement, il se branche sur internet avec sa Livebox Orange (13,5 % État).
- En ouvrant son courrier, il découvre un ATD – Avis à Tiers Détenteur (100 % État).
- Déprimé, il déballe son colis de la SNPE – Société Nationale des Poudres et Explosifs (100 % État).
- Puis il ouvre le robinet de la gazinière alimentée par GDF Suez (36,71 % État).
- Son corps carbonisé sera récupéré par le LFB – Laboratoire français du Fractionnement et des Biotechnologies (100 % État).
- Et comme il n’a pas d’héritiers, ce qui reste de son patrimoine sera récupéré par l’État, à 100 %.
Ah, mon pauvre Jacquot !
Si tu avais su tout cela…
Tu n’aurais jamais pris l’avion !
Au fait, mon Jacquot, tu étais bien Français ?
Avec un État pareil, tu devrais être riche…
Mais où sont passés tes actions et tes dividendes ?
1) Source societe.com 2) Source APE – Agence des Participations de l’État, base Rapport de l’État actionnaire 2013
Crédit vignette : Montage PF/Grinçant.com (2014)
Base SNCF TGV-R 526 at Paris Gare du Nord.JPG & Napoléon Bonaparte NPBN SNCM.jpg – Licences Wikimedia Commons
© PF/Grinçant.com (2014)
Billets en rapport :
Jacquot laisse 39 000 € derrière lui, soit 48 % de plus que sa quote-part de la dette publique. Finalement l’Etat ne l’a pas saigné tant que ça…
Difficile de calculer cela, vu que vous ne connaissez pas l’âge de Jacquot ;-)
39 000 € c’est, selon les notaires, le montant moyen de la transmission (comprendre que ce n’est pas le montant qui reste à chaque Français au jour de son décès, mais ce que chacun va transmettre en moyenne à chacun de ses héritiers).
Il y a donc potentiellement de la marge, ce qui m’a autorisé à me hasarder à ne pas trop m’embarasser de l’âge et de bien d’autres paramètres.
Au 1er janvier 2012, la dette publique était de 26 300 € par habitant (population retenue 65 350 000).
On pourrait faire comme sur la rubrique porte-monnaie du site RUE89. On répertorie les rentrées et les sorties et on chiffre ce qui reste ou pas (et ce que Jacquot doit encore à l’Etat – la collectivité – après avoir bien bénéficié de services publics somme toute pas trop chers en contestant devoir payer le juste impôt qui va bien avec). J’ai relevé qu’il avait reçu un ATD.
En ne prenant que le salaire médian (1 675 euros bruts mensuels), un Français qui bosse pendant 40 ans générerait 792 000 euros de rémunération. Vous ajoutez sa retraite et l’on arrive au million d’euros pour une petite vie.
Et il ne resterait que 39 000 € à partager pour ses héritiers.
Sachant qu’il est communément admis qu’un salarié doit générer au moins 3,5 fois son salaire, celui qui a généré pour environ 2,8 millions d’euros dans sa vie meurt avec 1,4 % de cette somme en patrimoine…
La dette, c’est l’esclavagisme, et naître en France avec 26 300 € dans la colonne débit, en dit long sur la vraie stratégie des politiques et de leurs camarades.
Parti comme nous le sommes, je doute que la « génération Y » puisse même se permettre d’envisager les 39 000 € de « transmission » que vous évoquez.
Quant à l’ATD de l’histoire, j’aime bien placer ce genre de chose, puisqu’il s’agit d’un outil d’asservissement/exécution.
Je souligne qu’un ATD ne concerne pas toujours des sommes vraiment dues.
Quant aux « services publics », et à ce que Jacquot devrait à l’État, je ne suis pas vraiment d’accord compte tenu du simple calcul que je viens de faire précédemment.
Par ailleurs, dans le parcours de sa terrible journée, tous les services/produits évoqués, publics ou moins publics, il les paye bien de sa poche, et c’est l’État, in fine, qui facture et encaisse…
« Et il ne resterait que 39 000 € à partager pour ses héritiers », reprenez-vous de mon commentaire.
Non, il reste 39 000 € par héritier. Il s’agit du montant de l’héritage individuel. Et ce n’est qu’une moyenne et une estimation basse dans la mesure ou les successions en ligne directe et entre époux ne dépassant pas 50 000 € sont dispensées de déclaration de succession. http://www.directgestion.com/sinformer/dgmag/16484-les-notaires-de-france-vous-parlent-de-la-transmission-en-chiffres
D’un côté, une dette collective (vous, vous dites que c’est celle de l’Etat mais moi je considère que l’Etat c’est vous, moi, nous…). De l’autre côté, la génération suivante à laquelle la facture est présentée. Sauf que ce qui reste derrière Jacquot (donc derrière vous, moi, chacun de nous en temps que citoyen lambda et en moyenne) est bien supérieur à la dette également transmise (et j’insiste c’est celle de Jacquot, de vous, de moi, de nous…). Si vous, nous, moi, Jacquot de son vivant voulaient bien que cette dette soit réglée, et même la génération à suivre en renonçant à la plus grande injustice sociale qu’est la transmisission de patrimoine, il n’y a rien d’impossible. Mais le voulons-nous ? Plus simple de dire que c’est la dette de l’Etat mais que ce n’est pas la dette de Jacquot, ni la mienne, ni la votre, ni la notre…
Justement, ce billet tend à montrer que ces « entreprises », c’est l’État et pas nous qui payons les « services », puisque les dividendes ne nous sont jamais reversés du fait des augmentations.
Cette dichotomie/tromperie n’est pas organisée pour rien, c’est bien pour raser de près les habitants du pays pour en faire bénéficier un petit nombre, alors qu’avant la plupart de ces services étaient considérés comme « publics ». De plus, c’est un impôt déguisé par les dividendes perçus.
Présenter EDF comme une entreprise indépendante est une gigantesque farce.
Idem pour La Poste, à qui l’on a imposé Dexxia.
Et qui sont ces « administrateurs » de l’Agence des Participations de l’État ? (Sur l’espace où ont été récupérés les éléments, ils font croire que n’importe qui peut le devenir, il suffirait de postuler).
Les citoyens ne veulent pas de la dette dont vous parlez. C’est l’État qui nous l’impose (c’est le cas de le dire), pour nous mettre sous tutelle, nous asservir (vieille technique imparable).
Qui est derrière cet « État » ? Il y a belle lurette que ce ne sont pas les citoyens, Jacquot ou autres.
Si j’avais dirigé mon entreprise comme l’état, j’aurais déposé systématiquement le bilan tous les ans…
En fait depuis des décennies nous sommes gouvernés par des incapables qui ne savent ni de près ni de loin ce qu’est une entreprise, ni comment il faut la faire fonctionner.
Et je ne parle même pas de ce qu’est un « travail » !!!
Et elles arrivent même à faire des bénéfices puisqu’il est si simple d’augmenter les tarifs et de bidouiller les offres destinées à une clientèle quasi captive.
Que penser des tarifs SNCF et de la gestion du réseau ferré et du matériel roulant, sachant qu’en fait c’est l’État et les collectivités locales qui « pilotent » tout ça de manière empirique ?
Est-il normal d’augmenter le prix de l’électricité, alors que les dividendes EDF vont à 85 % dans la poche de l’État et que les impayés des personnes en précarité énergétique sont reportés sur les départements via le FSL ?
D’autant que pour les deux entreprises évoquées, leurs salariés bénéficient de passe-droits hallucinants par rapport à leurs produits/services, ce qui fait qu’ils ne peuvent pas comprendre les difficultés du vulgum pecus.
@PF/Grinçant.com (sic) D’autant que pour les deux entreprises évoquées, leurs salariés bénéficient de passe-droits hallucinants par rapport à leurs produits/services, ce qui fait qu’ils ne peuvent pas comprendre les difficultés du vulgum pecus.
Vous vous emportez … « passe-droits hallucinants par rapport à leurs produits/services » assenez vous ? Est ce de la jalousie, de l’endoctrinement idéologique ou autre diatribe à l’égard de ces employés ? Connaissez vous vraiment les statuts et « soit disant avantages » de ces salariés que vous livrez à la vindicte populaire ?
De Grâce évitez ce genre de poncifs qu’on entend à chaque coin de rue, criés d’autant plus fort, qu’il l’est par une ignorance totale ou une vérité tronquée des réalités…
Car en ce cas en usant du même principe que vous martelez, peut on dire par exemple, que le vendeur de chez Flunch bénéficie lui aussi de « passe-droits hallucinants par rapport à leurs produits/services » parce qu’il mange gracieusement un repas que lui paye son employeur ?
Oui, je les connais, et je maintiens.
Si les salariés de Flunch ont un repas (les restes) éventuellement offert, c’est une obole pour justifier des salaires minables.
Croyez-vous qu’une caissière de la grande distribution puisse faire ses courses en ne payant que 10 % de la note ?
Le contrôleur SNCF a-t-il des scrupules à verbaliser quelqu’un qui n’a plus les moyens de se payer un billet SNCF alors que lui et sa famille voyagent quasiment gratuitement ?
Et l’ingénieur EDF à 7000 euros par mois, dans un placard (j’en connais), trouve-t-il normal de ne payer que 10 % de sa facture d’électricité alors qu’il pousse son chauffage au maximum supportable et qu’il laisse tout allumé chez lui ? Pendant ce temps, on coupe le courant au moindre impayé, et l’on renvoie les gens vers le FSL, à savoir la collectivité. Et ne parlons même pas de la sous-traitance organisée, notamment dans le nucléaire, pour exfiltrer certains des avantages de la « firme », quitte à faire courir de gigantesques dangers à la population.
Dans les petites entreprises, le salaire standard devient le SMIC, voire beaucoup moins quand c’est possible, avec des artifices.
Ce gouvernement de tarés veut même que les chômeurs de longue durée (souvent des anciens) soient maintenant considérés comme des « apprentis »…
Ces emplois deviennent précaires au possible.
Pendant ce temps, dans les entreprises du billet, il y a la sécurité de l’emploi à vie.
D’ailleurs, même les gens qui y sont se gardent bien de bouger ou de prendre des initiatives.
Les salaires y sont plus élevés qu’ailleurs, et sont « régulés » par des grilles.
Ils ont des comités d’entreprise surpuissants (et les magouilles impunies qui vont avec) et des avantages qui sont autant de compléments de salaire.
+ Mutuelle + TR + Avantages divers (voiture ou logement de fonction pour certains)
Et en plus, ils ne payent même pas le service que leur entreprise produit…
Des poncifs tout ça ?
Et je sais de quoi je parle, croyez-moi.
Si les entreprises géraient aussi bien leur finances peut être que des sociétés Française ne tomberaient pas sans cesse dans l’escarcelle de concurrent Allemand, Américain ou Chinois par exemple…
Par ailleurs si le privé savait si bien gérer les « services publics » alors peut être que, par exemple, parmi une foultitude d’autres, les Veolia, Lyonnaise des Eaux et consorts ne se feraient pas mettre à la porte des Collectivités dont elles assurent par exemple la distribution d’eau … Paris, Lyon, Bordeaux pour ne citer que ces 3 ont décider de reprendre en main via une régie publique ces secteurs avoir avoir constatées les fiascos et les surcouts occasionné par l’incurie de ces groupes dans leur gestion avec pour corolaire, des dépenses inconsidérées pour les usagers de ces communes… et dois je vous parler autre exemple aussi de la gestion des sociétés d’autoroute par le privé ? Non je vais cesser là les exemples sur la bonne gestion par le privé (lol).
Conclusion, si dans votre cas particulier de chef d’entreprise, vous savez gérer doctement votre budget et vos finances n’en faites pas une généralité @mpil.
De tels raccourcis sont assez « légers ».
Ces entreprises ne « tombent » pas naturellement dans l’escarcelle des Américains ou des Chinois…
On a tout fait pour que cela se produise, nuance !
Accepter tous les transferts de technologie est suicidaire, et pourtant ils l’on fait.
Tous ces gens sont des traîtres.
Et c’est toujours dans le même sens que cela se produit.
Vous faites bien sûr allusion à Alstom.
C’est Bouygues qui veut récupérer de la thune, à n’importe quel prix…
Siemens veut nous donner son train à grande vitesse, que nous avons déjà avec le TGV (record du monde de vitesse)… Ça nous fait une belle jambe !
GE veut racheter ce fleuron de notre industrie… Avec quoi ? De la monnaie de singe, cf. tous les QE américains (planche à billets) !
Le rôle des dirigeants, c’est de diriger, et de protéger leur pré carré.
Pas de bousiller en 3 jours ce qui a mis des dizaines d’années (voire plus) à être construit.
« Oh, regardez ce qui nous arrive ! », et ça passe.
Gros cons ou traîtres, ou les deux.
Mais leur place, c’est derrière les barreaux, pas à la tête d’entreprises.
Quant à Mpil, il a créé sa boîte, c’est un « entrepreneur », un vrai.
Les autres ne créent rien, ils sont nommés en bons arrivistes qu’ils sont. Au mieux ça vivote, au pire ils sabordent.
Facile de créer une « filiale » quand on dirige la SNCF… Beaucoup moins facile de créer sa propre boîte quand l’on démarre de zéro.
J’aime bien lire vos articles et analyses souvent pertinentes.
Toutefois là concernant cet article je reste un peu dubitatif sur son objectif .
En fait je m’interroge sur sa véritable nature.
A vous lire l’Etat est le pourvoyeur principal de nos problèmes économiques et prends les français pour des idiots, de la sorte beaucoup auront tôt fait tout comme @Mpil de considérer que l’ Etat est nul et que si c’était le privé qui gérait ces entités dans lesquelles l’Etat à des participations tout serait pour le mieux.
Toutefois me direz vous et vous aurez raison, la gestion de ces groupes est pour le moins « opaque » pour rester soft.
Fort heureusement vous constatez dans un de vos commentaires que cette gestion n’est pas le fait de ces « sociétés » ni de leur employés mais de leur dirigeants nommés par l’Etat . vous auriez pu ajouter « dans certains cas seulement » car pensez vous qu’avec moins de 15% de participation chez Areva, Renault ou Orange’ que vous citez, l’Etat a un quelconque poids ?
Vous semblez éluder savamment le rôle des marchés et de la sacro sainte « haute finance » et des grands groupes industriels dont le CA dépasse le PIB de bons nombres de pays et qui dirigent et orientent non seulement les économies des pays, mais aussi et bien plus insidieusement les choix économiques opérés et imposés à l’Etat et de facto aux Français…
Pour conclure je dirais toutefois que je vous rejoins sur un autre point, la France est loin d’être dans la situation calamiteuse que nos dirigeants veulent bien nous faire croire car si la dette est une chose avérée encore faut il savoir de quoi elle est constituée et quel est son origine.
La France depuis le 18ème siècle a toujours été endettée et pour autant la progression industrielle, sociale et économique entre le 18ème et le 20ème siècle n’en a nullement été entravée… Près de nous, la France de 44 était dans une situation bien plus rude que en 2014.
La différence était principalement sur l’origine, la constitution de la dette et la vision économique et sociale que nos dirigeants en avait.
Aujourd’hui la dette qui a été créée de toute pièces par les agissements de la Haute Finance est devenue insupportable car elle entrave les …marchés et de facto les dividendes d’une minorité.
Je vous invite à vous reporter au programme du CNR qui lui ne prenait pas les français pour des idiots et regroupait toute les composantes politiques, sociales et économiques de la France au sein d’un pays ruiné par la guerre et l’occupation et les « règlements » de compte.
« En fait je m’interroge sur sa véritable nature. »
Vous me prêtez quel dessein, quelle collusion(s) ?
Que l’État nous prenne pour des idiots, ça c’est certain.
Non, je ne dirais pas « dans certains cas seulement », car dire qu’avec moins de 15 % de participation l’État n’a aucun poids dénote une compréhension curieuse de la situation, malgré les éclairages que vous trouverez ici.
Sur ce point, je vais donc faire court…
Prenons Orange, société pour laquelle je précise dans le billet que l’État a 13,5 % du capital social.
(Et dont vous semblez être client)
Qui est le « patron » d’Orange ?
Stéphane RICHARD, un ancien inspecteur des finances, qui a fait l’ENA, directeur de cabinet du ministre des Finances et de l’Emploi sous Borloo et Christine Lagarde…
Qui siégeait parallèlement au conseil d’administration de France Télécom.
Avant d’en être « nommé » PDG en 2011.
13,5 % du capital + Le poste de PDG de manière indirecte et hypocrite, chez moi ça fait du quasi 100 % !
Et en bon patriote, Orange fait fabriquer ses dernières LiveBox en Chine.
Areva vend ses centrales à qui ? Quel est son terrain de jeu (à n’importe quel prix) ?
Réponse : EDF, dont l’État détient 84,5 % du capital, et qui nomme son PDG (et pas que), Henri Proglio, ancien patron de Veolia Environnement (ex Compagnie générale des eaux).
Il voulait d’ailleurs garder la double casquette…
Soulignons qu’EDF possède 4 % du capital de Veolia.
Qui se cache derrière tout cela pour nous pondre des factures d’électricité et d’eau toujours en hausse ?
Je n’élude rien sur le rôle de la « haute finance » (vous devriez lire davantage mes billets, même si vous dites le faire), sachant que les politiques couchent avec en jouant petits bras.
Qui est Secrétaire général de l’Élysée depuis peu ? Jean-Pierre Jouyet, ancien « patron » de la CDC (Caisse des Dépôts et Consignations)
Où est parti Pierre-René Lemas, l’ancien secrétaire de Hollande ? Prendre la tête de la CDC ! (Ça va être « officialisé » en interne par une procédure bidon.)
Et vous croyez que la CDC n’a aucun rapport avec le monde de la finance ?
Et au fait, qui est le « patron » de la Société Générale, pour ne prendre qu’elle ?
Frédéric Oudéa, inspecteur des finances aussi, et membre du cabinet de Sarkozy quand il était ministre du Budget et de la Communication.
Ensuite il est « recruté » par la SG pour finalement en devenir très vite le patron.
Ce type n’a rien vu de l’affaire Kerviel…
Non, la France n’est pas dans une situation calamiteuse, loin de là.
Elle est simplement rongée par les cancers que je décris si souvent.
Et il faudrait bien plus qu’une chimio les concernant.
La France mérite beaucoup mieux que cela, mais là, elle risque d’en crever.
À quoi bon le programme du CNR ?
Il faut tout réinventer !
Bob.Mar13, votre triple intervention est assez confuse, vous détenez sans doute des vérités bien au-delà de nos compréhensions, mais comme vous évoquez des théories, puis leur contraire, nos petits cerveaux sont à la ramasse.
De plus, vous balayez le programme de Normale Sup, HEC, et de l’ENA en quelques paragraphes, c’est certainement très instructif, mais pour qui ?
Les dossiers de notre blogueur sont clairs, et détaillés, on adhère, ou pas, on en discute, ou pas, quant à tout dénigrer de si haut, bof.
Si on a besoin d’un tel déluge de cours indigestes, les plateaux télés nous en assènent à longueur de temps, pour ceux qui aiment…
D’accord avec vous. Mais j’ai quand même répondu, vu que notre camarade s’est donné trop de peine pour que ce soit un simple troll.
@universel :
A vous lire sortir de « Normale Sup, HEC, et de l’ENA » est la référence absolue pour pouvoir parler d’économie ? En dehors de ces écoles point de salut et nulle vision économique, sociale et politique différente possible ?
C’est votre choix de penser ainsi, mais permettez que ce ne soit pas le mien et que de la sorte, nous ne pouvons guère être d’accord sur notre vision et notre lecture des problèmes économiques et sociaux qui de facto ne peuvent être qu’éloignés…
Il n’est donc nul besoin de vouloir vous essayer à l’ironie dans la réponse que vous me faites, encore que vu sa teneur et son style, cela ressemble bien plus à du sarcasme, mais après tout c’est votre droit et je vous l’accorde et reconnaît bien volontiers.
Bien à vous.
@PF Grinçant.
Je ne vous prête aucun dessein ou collusion, sinon je ne lirai pas vos articles ou analyses en les qualifiant de pertinents. Mais on peut aussi parfois s’interroger ou demander des précisions, c’est là le propre de tout débat contradictoire ce me semble ?
Mais j’ose espérer et vous l’aurez bien compris que nos divergences sur votre billet présent sont de nature bien plus subtiles, comme me le prouve en partie les précisions que vous apportez dans votre réponse et vers lesquelles je souhaitais vous amener.
Donc certes j’adhère à votre propos, mais j’en suis en revanche éloigné quant aux causes bien qu’in fine le résultat soit identique, à savoir que c’est aux contribuables/consommateurs d’en supporter les conséquences ou d’être pris, pardonnez l’expression un peu triviale, pour le « dindon de la farce ».
A mon sens et :
– Sur la forme par rapport à votre analyse, (avis partagé par bien d’autres), le problème n’est pas l’Etat, mais bien plutôt l’interpénétration d’un milieu avec un autre qui lorsqu’il est manié avec autant de collusion et de concussion ne conduit qu’aux effets néfastes et pernicieux que vous dénoncez.
– Sur le fond, notre point de divergence « idéologique » et qui m’interpelle dans votre analyse réside dans votre affirmation « À quoi bon le programme du CNR ? Il faut tout réinventer ! »(sic)
Ma vision est justement que c’est l’abandon progressif, depuis ces 30 dernières années, des valeurs prônées par le CNR (raison pour laquelle je suis adhérent au « Comité V…. « ) qui, ajouté à la conjoncture économique et mondiale nous amène là où nous en sommes, avec pour résultante la situation que vous dénoncez avec raison.
Toutefois je constate avec plaisir que nous sommes bien d’accord sur le fait essentiel, puisque comme je le disais et vous de même : « Non, la France n’est pas dans une situation calamiteuse, loin de là. Elle est simplement rongée par les cancers que je décris si souvent. Et il faudrait bien plus qu’une chimio les concernant. La France mérite beaucoup mieux que cela, mais là, elle risque d’en crever. (sic) »
Bien à vous !
(PS : Non mon post n’est pas un troll, juste une lecture un peu différente de votre analyse, sans visée polémique, dans le respect des personnes, de la courtoisie et de l’échange d’idées)
Mes billets sont souvent assez elliptiques, et celui-ci l’est probablement plus que d’autres.
D’autant que l’affaire Alstom le rend encore plus d’actualité.
Le but est d’amener à se poser des questions, si possible les bonnes, même si c’est dérangeant.
L’idéal étant de pouvoir faire le lien entre plusieurs de mes articles pour bien comprendre le message.
(Beaucoup d’internautes ne lisent qu’un seul billet)
Je n’ai jamais dit que le problème était l’État, mais les politiques.
Vous ajoutez à cela la Finance et vous avez une mixture mortifère.
Ce qui nous menace et nous détruit, c’est un monstre impalpable et sans tête apparente.
Oui, il faut tout réinventer.
Car tout le monde se revendique de « valeurs » du passé. Il n’y a qu’a voir Hollande à Carmaux ce 23 avril, pour encore se revendiquer de Jaurès.
Les jeunes ne peuvent se projeter avec de telles références.
Du passé, nous avons déjà une bonne base, la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948.
Il suffirait déjà de se mettre en accord avec elle.
Et aussi, simplement, de respecter autant que faire se peut notre devise.
LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ
Quant au reste, mettons des mots sur vos abréviations pour que tous les lecteurs puissent suivre…
CNR = Conseil National de la Résistance
Comité V = Comité Valmy
Pour le troll, j’avais des indicateurs, comme les 3 commentaires nocturnes, et l’adresse mail anonyme ;-)
(Et ce qui ressemblait quand même un peu à une attaque, voire une provocation. Je suis d’ailleurs sur la même longueur d’onde qu’Universel, je tiens à le préciser.)
Ma référence économique, entre autres, c’est Pierre Rabhi, et bien au-delà du sens des mots.
Quant à l’ironie, certes, ça reste dans le domaine de l’humour. Pour le sarcasme, non, ici on grince ;-)
Le CNR a été torpillé rapidement, comme les velléités post grande guerre (plus jamais ça…) minées par le traité de Versailles, le mouvement communard encore avant. Les révoltes ça se mate surtout quand ça empêche le chaos de s’installer.
Heureusement qu’il y a de la place pour se révolter ici, où il me semble que les 3 principes que rappelle Grinçant sont en bonne place dans nos souhaits.
bob.mar13 a tout a fait raison lorsqu’il parle du CNR.
Si nous avions continué dans cette voie, le monde serait très différent.
Le scandale n’est pas que certains employés de certaines entreprises aient des avantages « exorbitants » (avantages qui sont rognés pour les nouveaux entrants soit dit en passant) mais le scandale disais-je est que tous les employés ne bénéficient pas eux aussi d’avantages !!!
Il faut exiger que tout le monde soit logé à la même enseigne.
Mais pas en rabotant les avantages de ceux qui en ont, mais au contraire en exigeant les mêmes pour tous !
Et ne dites pas que l’argent manque pour cela !
Pour engraisser les paradis fiscaux, pour faire la guerre, pour construire des stades de foot, pour faire des ronds points , je vous laisse allonger la liste, là il y a de l’argent !!
Le problème, c’est que les gens qui bénéficient d’avantages « exorbitants », ou d’avantages tout court, ne réfléchissent pas et ne les remettent pas en cause intelligemment.
Car tout cela verrouille un ensemble véreux (mais c’est voulu, comme le chômage et la dette).
Corporatisme + Intérêts particuliers + Égoïsme…
En un mot : Que les autres crèvent, je pense avant tout à ma gueule !
C’est humain, mais quand l’on voit ce que nous léguons à nos jeunes…
Non, l’argent ne manque vraiment pas.
Sauf qu’avec toutes les monnaies de singes (S volontaire) émises par les USA, le Japon, et bientôt l’UE, on nous prépare bien pire qu’une guerre mondiale.
Une monnaie repose sur la confiance, et cette confiance est sapée insidieusement. Pour qui, pourquoi, par qui ?
Quand je dis qu’il faut tout réinventer…
Pour le CNR, j’ai répondu à Bob.Mar13 dans mon message précédent.
PS : Dans le billet, Jacquot meurt, et ça n’est pas anodin.
Depuis le jour ou j’ai découvert ce blog un peu au hasard sur la toile (par le biais d’un commentaire sur Rue 89) j’avoue que je me suis trouvé des points communs avec PF et ensuite Universel.
Il est rassurant de savoir que l’on est pas seul à se sentir floué, trompé par le système et à avoir envie de réagir.
Il est même des sujets où j’ai changé ma façon de penser, d’autres qui m’ont permis de comprendre mieux certaines choses.
Mais je n’ai pas souhaité répondre à Bob qui m’a donné un peu le sentiment d’agir comme un Troll (marseillais et non des cavernes… ).
et c’est bien connu : don’t feed the troll !!!
mais les interventions suivantes prouvent le contraire.
Donc bienvenue ici même (surtout) si nous ne sommes pas d’accord.
Et de la discussion jaillit la lumière.
puisqu’on parle de la SNCF par ici…
Ils sont en grève aujourd’hui…
Encore serais-je tenté de dire…
Bon. Inutile de dire que dans mon cas, ils peuvent faire la grève (ainsi que leurs « amis » taxis ) pendant des mois, là où je suis j’en ai rien à battre !
Mais si j’ai bien compris, ils sont en grève pour protester contre la réunification de deux trucs ou ils étaient en grève pour leur séparation ?
En fait, il s’agit de la réunification de deux trucs par la création d’un troisième truc…
Bref, comme d’hab, du grand n’importe quoi.
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