Petit maire d’une petite commune.
Petit hôtel de ville qui va avec.
Pourtant des envies de grandeur.
Pour passer à la postérité.
Auprès de 5 500 habitants…
C’est toujours mieux que rien.
Officiellement, il voulait sa médiathèque.
Comme beaucoup de ses homologues.
En réalité, il voulait surtout un nouvel écrin.
À la mesure de son égocentrisme.
Quelque chose qui claque, qui flashe.
Ça y est, il a gagné, il a son jouet de luxe.
Il a eu ici un billet.
Après mon rond-point, ma médiathèque !
Il l’a, maintenant, sa médiathèque.
Cachée derrière le nouvel édifice.
L’ancien, l’historique, étant devenu annexe.
Mais avec passerelle comme alibi à l’extension.
À droite, la passerelle le reliant au nouveau bâtiment, ainsi que l’entrée de la médiathèque.
Cet autre maire est symptomatique.
Pris d’une folie paroxystique de l’avent 2014 (élections municipales).
Comme s’il était persuadé que dépenser sans limites…
Rénover du récent…
Améliorer ce qui était déjà très bien…
Était une garantie de réélection.
Il a eu plusieurs billets ici.
Déjà, il voulait refaire « l’enveloppe » de La Poste.
Pour y ajouter une « cellule commerciale ».
Il y avait déjà un boucher-traiteur.
Que voulait-il ajouter aux frais de la ville ?
Un commerce qu’il garde encore secret.
Commune de 8 500 habitants.
À la périphérie d’une grande ville.
Partie prenante de la Communauté d’agglomération.
Mais faisant cavalier seul à la moindre occasion.
Il voulait même déplacer 40 000 lignes téléphoniques.
Pour l’implanter, ce mystérieux commerce.
Impossible, lui a-t-il été répondu.
Maire et perte de tout sens des réalités.
Mais il lui en fallait plus…
C’est presque terminé.
Et ce commerce, serait-ce une épicerie solidaire ?
Non, le secret est éventé, c’est une épicerie fine qui se déplace de 150 mètres !
Le central téléphonique hébergeant 40 000 lignes se trouve au fond à droite. La nouvelle « cellule commerciale » le contournera, FT/Orange refusant de le déplacer.
Du bois dans les airs pour la déco. Tout est fait sur le budget municipal.
Produits type Hédiard/Fauchon + fromages fins.
En fait, c’est ce magasin privé/indépendant qui va se déplacer dans la « cellule commerciale » construite sur mesure par la ville.
le même, car il est insatiable.
Il a voulu refaire une rue.
Qui ressemble d’ailleurs davantage à une avenue.
Il a voulu qu’elle soit à sa mesure.
Comme si les grands arbres des propriétés riveraines ne suffisaient pas.
Sur 850 mètres, il en a fait implanter 110, des arbres !
D’ici quelques mois, les travaux vont pouvoir débuter avec la plantation de près de 110 arbres de variétés différentes et de grande taille jusqu’à 8,00 m pour certains.
Le choix des essences répond à une composition d’ensemble.
Des merisiers, à floraison généreuse, marqueront l’axe central de la rue depuis la rocade jusqu’au Centre Commercial (…) et tiennent ainsi la composition générale. Le carrefour (…) sera appuyé de larges pins sylvestres en écho au bosquet existant.
Les plantations sur les trottoirs s’organiseront naturellement à un rythme aléatoire en s’inspirant de la palette végétale des jardins privés environnants.
Des bouleaux et des chênes ponctués de frênes s’inscriront dans la continuité du (…), et des peupliers accompagneront ceux présents sur le quartier (…).
Le pied des arbres sera traité d’un paillage de graviers permettant de maintenir l’humidité nécessaire à la croissance et de limiter l’entretien.»
(Extrait du journal municipal, Octobre 2013)
Au sol, dans le gravillon, alignement de plantations. Du travail pour les services municipaux.
Si une voiture essaye de passer dessus, elle s’enfonce.
Pendant ce temps, il y avait comme des malfaçons.
À la moindre averse un tant soit peu drue.
C’était l’inondation.
Un bateau aurait mieux convenu à cette rue de luxe.
Des collecteurs d’eaux pluviales mal dimensionnés, ou mal installés.
15 cm d’eau à presque chaque regard !
Pas grave, on va réparer.
Il devait bien y avoir une garantie.
Oui, mais voilà, il a fallu casser le neuf, creuser.
Et les belles pistes cyclables au bitume bien noir.
Sont maintenant, en une vingtaine d’endroits.
Des regards entourés de ciment.
Le bitume n’a pas été refait, il est remplacé par du ciment.
Ce carnage a été fait en une vingtaine d’endroits, sur 850 mètres.
Il n’en a pas été question dans les publications municipales.
Rien de mieux pour se détendre.
Que de continuer la route.
Pour oublier ces caprices, cette gabegie.
Et de traverser d’autres petites communes.
Avec, chacune, leur petit maire.
Ils ne doivent pas tous déconner à ce point.
À quelques kilomètres de là.
Entrée dans une commune périphérique.
C’est le panneau qui le signale tant l’agglomération est continue.
Ici, nous passons dans la catégorie supérieure, 10 500 habitants.
Avant, il s’agissait de maires de droite, ici c’est un maire socialiste.
Manque de bol, le délire continue !
Budget de 5 millions d’euros, cofinancé par l’État (Préfecture), le Département, la Région et l’ADEME.
Cela représente 475 € par habitant, hors mobilier et autres équipements.
Je vous souhaite un Mairie Christmas !
Crédit photos: © PF/Grinçant.com (2013)
© PF/Grinçant.com (2013)
Autre billet en rapport : Comme l’impression que tout marche sur la tête
Mauvaise soirée hier ?
un peu remonté contre le maire ?
Malheureusement ce n’est pas un cas unique. On en a parlé lors d’un post récent, la mégalo des maires semble sans limites.
Et celle des « élus » de tous bords et à tous niveaux !
Des mairies, des routes, des bibliothèques ou médiathèques, des stades et équipements sportifs,
des ronds-points sans la moindre utilité, des feux rouges là où personne ne passe…
Je crois que chacun peu donner un exemple sur sa commune !
les finances « publiques » sont un véritable tonneau des Danaïdes que chaque élu semble pressé de creuser encore plus profond… On critique le prédécesseur et on oublie tous les conseils une fois au « pouvoir » pour faire pire encore.
Et la mégalo est à chaque fois à la démesure de son investigateur.
La TGB de François de notre capitale.
Un gouffre à la construction et maintenant à l’entretien : tellement de verre que la chaleur rentre sans complexes l’été et nécessite de climatiser le bâtiment pour la protection des ouvrages…
si chacun devait donner ici un exemple de cette démesure je ne sais pas si le nouveau serveur serait suffisant !
Là, c’est 3 maires, pas un seul.
Vous remarquerez que je ne cite ni les communes ni les maires concernés, chacun ayant effectivement ses histoires.
Je me devais de faire ce billet, car j’avais plus ou moins déjà évoqué ces cas dans des articles précédents, histoire d’avoir la suite (et en images).
Je précise que ça n’est là qu’un tout petit échantillon des œuvres des individus concernés.
J’observe en effet une véritable marche forcée à la dépense (« à l’investissement », ça fait mieux) avant les municipales de 2014.
Ce qui m’hallucine, c’est que les habitants de ces communes ont l’air satisfait de tout cela, ou bien ils n’en disent pas un mot.
Mais il est vrai que certains en profitent aussi…
Que dire des propriétaires de cette épicerie fine ?
Et de la boucherie/traiteur, qui avait mis son commerce en vente l’espace d’une semaine, pour subitement retirer la pancarte ?
Tout cela mis bout à bout à l’échelle nationale doit représenter des montants hallucinants.
Par ces exemples, j’aimerais ramener certains sur terre.
Combien coûte un seul de ces arbres ?
Sur ce sujet, un véritable tonneau des Danaïdes, c’est bien trop petit ;-)
Et que dire de la répression pour « récompenser » les habitants si inertes ?
Chers concitoyens de ma commune, chers contrevenants
Que font les adjoints et conseillers municipaux ?
À croire que l’herbe est bien grasse, même au premier niveau politique qu’est une mairie…
Tout cela est vérolé à outrance.
PS : Et ne parlons même pas de la langue polonaise entendue à certains moments sur le chantier de l’enveloppe de La Poste…
Quant au coût global de cette opération « Enveloppe de la Poste », et surtout « Nouvelle cellule commerciale » (le véritable moteur de l’opération), il a été caché (pas de panneau avec cette mention), tout comme le nom du commerçant qui va profiter de cette belle salade (ça va, pour une épicerie fine ?)…
Sur les trois communes, j’en ai reconnu deux… La première, au nord de la métropole, est assez délirante, il faut aller voir son endettement (par exemple sur le Journal du net) : il a doublé en deux ans !!! D’un autre côté, c’est l’une des communes les plus riches du coin, voir ici :
http://www.comeetie.fr/galerie/francepixels
L’autre, au sud-ouest, a par contre divisé son endettement par deux ces dernières années, et n’est donc pas si irresponsable…
Bravo !
En fait, le maire se targue d’avoir des finances saines, car il épargne pour emprunter !
(Le taux d’épargne serait de 23 % ! Ça ne sert à rien de boycotter son banquier, la commune le remplume pour mieux vous endetter.)
En résumé, il pompe le pognon des habitants pour le placer dans des banques amies qui lui prêtent ce même argent pour des « investissements » totalement débiles.
Ça n’est pas parce qu’une commune est riche qu’elle doit narguer les plus pauvres à ce point.
Pour la commune du sud-ouest, il faut aussi reconnaitre que la mairie manquait de gueule :
Cela dit, facile d’investir quand c’est « cofinancé » par d’autres fonds publics…
Et est-ce bien le moment ?
Les habitants sont dans des HLM ? –> Le maire peut bien y être aussi !
La question qui me vient en premier à l’esprit est déjà posée : que font les adjoints et conseillers municipaux ,
Normalement, quand on veux dépenser de l’argent, on fait d’abord des projets, que l’on choisit ensuite, non ?
Quelles étaient les autres alternatives ?
J’en ai d’autres…
Quel bénéfice pour le citoyen ?
Quel serait le chiffre d’affaire des sociétés réalisatrices sans cette mégalo constructive ?
J’ai l’impression d’avoir entendu qu’on manquait de logements ?
J’ai aussi entendu sur un plateau télé, avec une démonstration éloquente, maire qui bâti maire battu… J’ai du louper un truc ?
Une épidémie à combattre, où est le virus ?
En attendant l’épandage,
Bonnes fêtes !
Que des bonnes questions !
Pour la commune du milieu, le maire est un affairiste.
Bonnes fêtes également !
J’ai mis la déco de Noël ;-)
Reparlons de ces 110 arbres… Combien ont-ils coûtés ?
La période électorale (municipales) a du bon pour se procurer ce genre d’information (soigneusement cachée).
Donc, chacun de ces arbres aurait coûté entre… 10 000 et 15 000 euros pièce !
Mais attention, « tout compris », livrés et plantés !
En prenant le prix médian, nous arrivons donc à un budget de 1 375 000 euros !
L’opposition (de gauche) n’est même pas choquée… Non, ce qu’elle conteste, c’est que ces arbres viennent… D’Allemagne !
Et ne parlons même pas de l’entretien pour les années à venir.
Au fait, chaque arbre représente entre 20 et 30 mois de « RSA socle » ! L’ensemble, c’est un RSA pour 229 années.
Une « petite » gabegie, comme cela, parmi tant d’autres !
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