Mais qui sont-ils ces « spécialistes », ces « experts », qui occupent en boucle les médias, et notamment les chaînes d’infos ?
Professeur à Sciences Po, Patronne d’une entreprise d’intelligence en ci ou en ça, Expert en prises d’otages…
Ils n’ont souvent rien à dire, ils ne savent souvent rien, mais ils parlent, ils dissertent.
Cela dit, ils régurgitent souvent ce qu’on leur a demandé de dire, en synergie avec des animateurs de plateau TV qui se pensent journalistes parce qu’ils ont sans doute une carte de presse.
Déjà, lors de l’affaire Mérah, leur présence était pesante, oppressante.
Avec la guerre au Mali, on les a vus débouler de toute urgence, avec de nouvelles têtes, comme si cela était nécessaire.
Avec la prise d’otages en Algérie, sur le site gazier de Tigantourine, c’est le délire, pas moyen de passer à côté de leurs suppositions d’experts autoproclamés !
Les contradictions, les énormités ne les dérangent guère : normal, ils disent réagir « à chaud » !
Ben voyons, c’est d’info dont il est question, pas d’un concours télévisé.
On le devine, Tigantourine est déjà un affreux bain de sang, et ça n’est pas terminé à cette heure.
Alors, pourquoi dire tout et son contraire ?
Pourquoi se faire mousser à ce point ?
Je veux encore ma trombine à la télé ?
Mais au fait, qui sont ces gens ?
Dans une France où les « grandes écoles » sont reines et où les diplômes sont rois…
Quels sont ces « titres » en terrorisme qui pourraient leur donner une éventuelle légitimité ?
Un diplôme n’est normalement rien sans une expérience professionnelle, surtout dans des domaines aussi sensibles.
On peut d’ailleurs penser qu’ils sont autodidactes sur le sujet.
À moins qu’il n’y ait des écoles secrètes ?
Pour parler de maladie, il y a deux profils aptes à s’exprimer : les médecins et les… malades !
C’est aussi ce que l’on appelle l’expérience, le vécu.
Le médecin part de ses études, de ses diplômes, puis exerce, en contact avec le monde des malades…
Le malade vit sa maladie, et il est en contact avec le monde médical…
Tous les deux sont impliqués, à leur façon, et peuvent donc en parler.
Mais un « expert » du terrorisme à la télé, il est quoi ?
Est-ce un ancien terroriste reconnu par ses pairs ?
Est-ce un ancien otage d’un groupe bénéficiant d’une forte notoriété médiatique ?
Ou bien les deux ?
Le plus souvent, rien de tout cela !
Bref, en ces moments difficiles, sort du bois une brochette d’opportunistes incompétents.
Des gourous qui ne peuvent afficher de vraies références.
De pseudo-spécialistes qui n’ont pas de vécu dans leur domaine dit « d’expertise ».
Des « spécialistes du décryptage » qui, en fait, manipulent tout en étant manipulés.
En un mot, des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent, qui occupent une place qui n’est pas la leur.
La guerre, le terrorisme…
Finalement un métier comme un autre…
Avec ses compétents, ses incompétents, ses opportunistes…
Oui, mais là il y a du sang et des larmes !
Illustration : PF/Grinçant (2013)
© PF/Grinçant.com (2013)
« La vérité est toujours la première victime de la guerre. » (Herbert Hoover).
Belle citation.
Comme PF, j’observe le ballet des experts qui se propulsent avec un casting bien réglé quel que soit le sujet, terrorisme, économie, la dette, l’Europe, la politique.
Difficile de recueillir la substantifique moelle.
Curieusement, l’expertise des citoyens n’est pas requise, normal quand on lit ailleurs le triste rapport de PF sur la réflexion de notre chef d’état concernant le principe d’un référendum.
Expertise d’expert de chaîne(s) TNT…
Un oiseau noir dans la pénombre, probablement un oiseau terroriste !
Daesh ne doit pas être loin, fermez votre bec !
Merle alors ;-)
J’ai toujours des doutes, mais l’expert m’a certifié que ça n’était pas une otarie ;-)
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