Elle court, elle court…
Elle tortille son petit cul dans les couloirs.
Elle se croit importante.
Elle croit appartenir à la « haute ».
Elle passe de l’un à l’autre.
Elle parle, elle parle, et puis…
Elle se fait mettre, encore, et encore.
Mais les spermicides sont là pour que les petits notables ne soient que de passage.
Ils se vident les couilles et un autre flot, verbal celui-là, leur remplit les oreilles.
Ils écoutent, ils écoutent, et ils acquiescent.
Ils ont encore de la purée à balancer…
Confidences sur l’oreiller, naissance d’une rumeur.
Elle est fière.
Elle parle de ses relations à qui veut l’entendre.
Menaçante, elle s’affiche.
Toute opposition sera balayée grâce à une simple pipe.
Sa bouche, sa petite touffe, ses fissures anales sont ses arguments.
Tout cela au service de la haine, de la nuisance.
De beauté, il n’y a pas.
Trouver une clientèle n’est pas un problème, car les candidats ne sont plus de la première jeunesse.
Elle est en face de moi.
Elle ouvre la bouche.
Aussitôt, une odeur de cul mal lavé envahit la pièce.
Je lui ai dit de la fermer et de s’en aller.
Furieuse, elle est partie.
Au moins, ce soir, elle aura du travail.
De cet affront, il faudra se venger.
Elle salive et elle en mouille déjà.
Cette nuit, elle aura de nouvelles oreilles à convaincre.
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