J’ai de nombreux kilomètres à parcourir.
La route est longue.
Le temps est superbe.
Il y a beaucoup de circulation, c’est les vacances et la région est touristique.
Ma voiture est grande.
Je suis seul.
Je m’ennuie.
Sur le côté droit de la chaussée, une auto-stoppeuse.
Je m’arrête et lui demande sa destination.
Justement, je dois passer par là.
Elle est charmante, le trajet me semble plus agréable.
Un autre auto-stoppeur à l’horizon.
Solidaire, ma compagne me demande si je puis m’arrêter.
Nous sommes trois dans la voiture.
Nous roulons.
Encore un autre auto-stoppeur.
Je suis à nouveau invité à le prendre à mon bord.
Par politesse, je m’exécute.
Nous sommes quatre dans la voiture.
Nous roulons.
Cinquante kilomètres plus loin, deux auto-stoppeurs sur le bord de la route.
Nous sommes six dans la voiture.
Elle est grande, mais nous sommes à l’étroit.
Nous roulons.
Mes « invités » commencent à râler.
Ils sont trop serrés.
La pression monte.
Ils se concertent.
Une décision est prise.
Je me tourne vers ma passagère.
Un pistolet s’intercale entre son joli visage et le mien.
Je suis prié de m’arrêter et de descendre de mon véhicule.
Ma voiture est grande et il n’y a plus que cinq personnes à bord.
Je suis au bord de la route, le pouce en l’air.
Moi aussi j’ai une arme, et j’attends qu’une grande voiture s’arrête…
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